Mitterrand, encore une fois…

 

Puisque c’est le sujet du jour et que j’avais déjà formulé une absence d’opinion dans «  signerai, ne signerai pas… » à propos de l’affaire Polanski, je ne puis m’empêcher de proposer à nouveau un tour d’horizon.

D’abord et c’est l’anecdote : le Président Turc que N Sarkozy souhaitait fêter un minimum a eu droit à plus de considération en raison de la poignée de main du Président à son Ministre de la Culture sous les projecteurs…

Ensuite on apprend ce soir que « la mauvaise vie » est en tête des ventes sur Amazon… Ah ! Bon ! L’hypocrisie est toujours en tête des valeurs !

Evacuons l’amalgame homosexualité pédophilie. On lit toujours Gide et ignorons depuis toujours son "Corydon". (Mais pas d’établissement scolaire à son nom, notre Nobel!)

Deux parties dans cette affaire : l’homophobie et la politique. Pour la première, c‘est une si belle occasion de se lâcher quand les efforts pour que l’homosexualité soit reconnue non plus comme une maladie ( voir la date où elle a été reconnue par l’OMS) finissent par avoir quelques effets. Il n’est pas si loin le match de foot Bebel – Foot Gay, oui mais déjà oublié au profit de cette affaire.

Les amours tarifés ne datent pas d’aujourd’hui. Les Eros Center allemands existent. Et la prostitution en France aussi. Oui, mais c’est immoral si homosexuels.

Côté politique c’est pire. D’abord c’est exiger la pureté de tout le personnel qui nous gouverne. Soyons sérieux et rappelons-nous l’Evangile. Que celui qui n’a jamais péché, etc… On doit donc en déduire que le ressentiment de la France d’en bas pour celle d’en haut est devenu irrépressible. C’est sans doute le plus grave. Est-il incongru de trouver là des relents de l’Inquisition ? Les sondages vont condamner le Ministre. Heureux qu’il ait reconnu sa «  précipitation » pour soutenir Polanski.

Nos élites ont-elles conscience du fait que leurs batailles, leur préoccupations et leur communication sont si loin de nos soucis que le retour de manivelle peut être soudain et violent. Dans un premier temps, on attendra les régionales pour s’exprimer ou se détourner des urnes. Et après… on verra.