Raja Aboutarik, 56 ans, recevait des allocations en France puisqu’elle résidait à Paris, mais avait aussi obtenu d’autres subsides sociaux du Kensington and Chelsea Council de Londres. Son appartement d’Arundel Gardens, à Notting Hill, lui a valu 13 000 livres et… une peine d’emprisonnement de huit semaines avec sursis de la part de la justice britannique. 

Depuis 1999, Raja Aboutarik, une Marocaine de 56 ans, qui serait (ou se disait) invalide et sujette à diverses affections, recevait diverses allocations en France. Elle a été arrêtée à Paris pour fraude aux allocations en août 2011. Mais elle collectait aussi des « benefits » à Londres, où elle comparaissait pour avoir fraudé la Couronne et le Kensington and Chelsea Council depuis 2006.

Elle bénéficiait en effet d’un logement, plutôt cossu, à Notting Hill, dans la rue victorienne d’Arundel Gardens (crée vers 1860), proche de Kensington Park Road.

Elle a été assignée à résidence, condamnée à huit semaines d’emprisonnement assorties de sursis, ainsi qu’à rembourser 20 £ par semaine car elle s’est déclarée démunie, handicapée d’un bras depuis son jeune âge, souffrant de problèmes d’asthme, de diabète, de tension artérielle et d’alcoolisme.

Alors qu’elle recevait près de 900 euros mensuellement en France, elle aurait arrondi ses revenus en se déclarant résidente à Londres, où elle était d’ailleurs inscrite sur les listes électorales.

L’affaire, passée inaperçue en France, mais relatée par le Daily Mail sous le titre « Benefits cheat funded homes in Paris and London by stealing £58,000 from French and British governements » a suscité divers commentaires et a été reprise par divers titres britanniques.

Au Royaume-Uni, les condamnations pour fraudes aux allocations ont progressé de 40 % en deux ans… grâce à l’accès aux fichiers d’abonnement à la chaîne Sky TV. À ces condamnations s’ajoutent des avertissements et des pénalités décidées sans jugement d’un tribunal.