analyse d’une anaphore :

 

je ne serai pas le chef de la majorité (donc de rien du tout), je ne recevrai pas les parlementaires de la majorité à l’Élysée (mais dans un autre lieu).

je ne traiterai pas mon Premier ministre de collaborateur. (collabo, comme Mitterrand ?)

je ne participerai pas à des collectes de fonds pour mon propre parti, dans un hôtel parisien. (Je n’en aurais pas besoin puisque je piquerais directement dans la caisse sans vergogne)

je ferai fonctionner la justice de manière indépendante, je ne nommerai pas les membres du parquet alors que l’avis du Conseil supérieur de la magistrature n’a pas été dans ce sens. (je le ferais par personne interposée pour ce ça ne se voit pas)

je n’aurai pas la prétention de nommer les directeurs des chaînes de télévision publique, je laisserai ça à des instances indépendantes (de moi, mais pas de mes collaborateurs oups, de mes sbires, zut de mes cireurs de pompes).

je ferai en sorte que mon comportement soit en chaque instant exemplaire (la preuve avec mes histoires d’obsédé sexuel).

j’aurai aussi à cœur de ne pas avoir un statut pénal du chef de l’État ; je le ferai réformer, de façon à ce que si des actes antérieurs à ma prise de fonction venaient à être contestés, je puisse dans certaines conditions me rendre à la convocation de tel ou tel magistrat ou m’expliquer devant un certain nombre d’instances. (bien entendu ces conditions interdiront non seulement que je soit mis en accusation mais qui plus est échappant à toutes condamnation à tout jamais mais ni mes prédécesseurs ni successeurs sauf le Président Mitterrand même par contumace)

je constituerai un gouvernement qui sera paritaire, autant de femmes que d’hommes (c’est moi qui choisirais les femmes et même les hommes dans certains cas).

il y aura un code de déontologie pour les ministres, qui ne pourraient pas rentrer dans un conflit d’intérêts( sauf à travers des tiers complaisants). Les ministres ne pourront pas cumuler leur fonction avec un mandat local, parce que je considère qu’ils devraient se consacrer pleinement à leur tâche (à mon service en particulier pour assurer ma grandeur et mon rayonnement à l’exclusion de tout autre occupation si ce n’est les affaires de moindre importance).

je ferai un acte de décentralisation, parce que je pense que les collectivités locales ont besoin d’un nouveau souffle, de nouvelles compétences, de nouvelles libertés (libertés surveillées de près par la mise en place d’un service de renseignements spécial dont je tairais l’existence).

je ferai en sorte que les partenaires sociaux puissent être considérés (comme des moins que rien, ce qu’ils sont puisque non représentatifs), aussi bien les organisations professionnelles que les syndicats, et que nous puissions avoir régulièrement une discussion pour savoir ce qui relève de la loi, ce qui relève de la négociation.

j’engagerai de grands débats, on a évoqué celui de l’énergie, et il est légitime qu’il puisse y avoir sur ces questions-là de grands débats citoyens (pour prouver que j’ai toujours raison, malgré le fait que les événements puissent me donner tort).

j’introduirai la représentation proportionnelle pour les élections législatives, pour les élections non pas de 2012, mais celles de 2017, car je pense qu’il est bon que l’ensemble des sensibilités politiques soient représentées (mais après avoir tripatouillé la carte électorale et préparé certains de mes plus chauds partisans à la tactique des chaussettes que nous allons largement utiliser et améliorer, tactique qui nous a été si bien suggérée par nos adversaires) .

j’essaierai d’avoir de la hauteur de vue (pas trop pour ne pas tomber de haut), pour fixer les grandes orientations (celles qui sont particulièrement ineptes) , les grandes impulsions (sexuelles), mais en même temps je ne m’occuperai pas de tout (sauf de rien), et j’aurai toujours le souci de la proximité avec les Français surtout les françaises, quoique…). »

Extrait de la logorrhée de Hollande:

Moi président de la République, je ferai en sorte que

 MON COMPORTEMENT SOIT EN CHAQUE INSTANT EXEMPLAIRE.

"L’EXEMPLE N’EST PAS LE MEILLEUR MOYEN DE CONVAINCRE, C’EST LE SEUL."

–  Gandhi.