Franck WITTMANN, c’est simplement l’histoire d’un homme qui a vu le jour dans le fer et qui a préféré s’en détacher. Mais voilà, il a tout bonnement été très vite rattrapé par la destinée familiale.

Il faut dire que son grand-père était ferrailleur, il récupérait tout le fer qu’il trouvait en passant dans les rues de son village, puis, plus tard il  a ouvert un atelier à Basse-Ham. Et ainsi de suite la famille a continué dans cette lancée. Le papa de Franck a pris la relève, mais ce dernier voulait, lui, faire plutôt dans la création. Aussi après avoir passé son baccalauréat, il a quitté la Lorraine pour s’installer à Nantes afin d’y faire une prépa aux écoles d’art. Par la suite, il fut accepté aux arts décoratifs de Strasbourg où il obtint son diplôme national d’arts plastiques. La chose extraordinaire qui a guidée Franck dans son choix fut l’odeur qui émanait des caves de l’école…dans l’atelier métal. Un homme était en train de forger, Franck a trouvé cela fantastique, et c’est ainsi qu’il a eu l’envie d’apprendre le métier. Après avoir passé quelques annonces sur internet, il a fait la connaissance d’un forgeron qui était sur Strasbourg et il a eu le bonheur de tout apprendre avec Pierre Gaucher. Très vite ce jeune homme a obtenu son CAP, puis s’est installé a Florange en Lorraine, où il a ouvert son atelier.

 

 

Si vous aimez les jolies choses, un conseil: allez lui rendre visite dans son atelier, vous le verrez travailler le fer avec beaucoup de soin et d’amour. Après avoir allumé le cratère du volcan qu’il a confectionné avec des morceaux de houille, il y plonge sa barre de fer jusqu’à ce qu’elle devienne rouge, puis la pose sur l’enclume et la martèle. Car comme le proverbe le dit si bien, il faut battre le fer pendant qu’il est chaud…et c’est ainsi qu’apparaissent des œuvres d’art. La ferronnerie peut être de tout style: baroque, Louis XV…Bien-sûr, les débuts n’ont pas toujours étaient très faciles, mais rien ne pouvait le décourager. Il était heureux lorsque ses premiers clients venaient lui montrer des photos de ce qu’ils désiraient. Beaucoup voulaient quelques enseignes, comme celle présentée sur la photo. Puis il a pris le taureau par les cornes et ses cartes de visite sous le bras pour aller faire du démarchage, et le bouche-à-oreille a vite fait le reste. Aujourd’hui il a entre quarante et cinquante commandes par an…et pas beaucoup de concurrence.