France Télévisions, une rentrée en demi-teinte.

Il semble que les nouvelles grilles de programmes proposées par le nouveau PDG, Rémy Pflimlin, ne fassent pas des étincelles. Le premier président nommé directement par l’Elysée ne se démarquera pas de ses prédécesseurs par son audace et son originalité.

On dit que Nicolas Sarkozy n’est pas content de la réaction de la presse en général qui constate les dégâts avec une certaine malice. Même le Figaro ne manque pas de constater les piètres résultats des chaînes publiques. Le président considère comme un affront personnel ces résultats peu flatteurs pour son « poulain ».

Que ce soit France 2 ou France 3, les audiences ne décollent pas. Les nouvelles émissions font un flop monumental comme, par exemple, Avant-Premières, animée par Elizabeth Tchoungui qui culmine à moins de 2 % de part de marché.

C’était pourtant un proche du chef de l’état qui était directeur des programmes à France 3. Pierre Sled, nommé il y a un an, a été remplacé car il n’a pas réussi à enrayer la chute d’audience sous les 10 %.

Les tendances à la recherche de la qualité et de la culture amorcées par Patrick de Carolis ne sont plus à l’ordre du jour. Le retour de Jean-Luc Delarue dans une émission calamiteuse montre que l’on « reste au ras des pâquerettes » alors que l’on restreint l’audience d’un Frédéric Taddeï, qui n’a pas l’heur de plaire au Président de la République.

On a supprimé tout ceux qui pouvaient empêcher de ronronner en paix sur les plateaux, exit les Zemmour et Naulleau, trop polémiques !

Claude-Yves Robin, le patron de France 2, est remercié ; il sera remplacé par Bertrand Mosca. Comme au foot, quand l’équipe ne fonctionne pas, on vire l’entraineur.

Si Nicolas Sarkozy comptait sur le groupe France Télévisions comme un atout en vue de sa réélection, il faudra qu’il rectifie sa stratégie. Il faut croire que les goûts du chef de l’état en matière de télévision ne correspondent pas à ceux des Français.

Une réflexion sur « France Télévisions, une rentrée en demi-teinte. »

  1. Sarkozy a voulu s’assurer du contrôle de l’audiovisuel public français en nommant ses dirigeants principaux; il est donc tout à fait normal qu’il soit comptable des piètres performances de France 2 et 3. Ce président qui voulait se mêler de tout, et même de reconfigurer les grilles de programmes télé, se brûle aujourd’hui les ailes. Je ne vends pas chère sa peau en 2012, même face à plus piètre que lui.

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