FRANCE TELECOM : SUICIDE D’UN EMPLOYE.

 

Dans sa lettre, il précisait :

         « Je me suicide à cause de mon travail à France Télécom. C’est la seule raison ».

 

Cet homme à mis fin à ses jours le 14 juillet dernier, pourtant on ne l’a apprit que le 27 juillet.

 

Ce Marseillais, de 51 ans, évoque aussi les conditions de travail au sein de son entreprise, précisant la surcharge de travail et le management dans la terreur.

 

Dans la lettre qu’il a laissé, et selon les dernières volontés du défunt, ses collègues, les délégués du personnel ont eu une copie de celle-ci.

 

Il évoque dans le message qu’il a laissé :

 

         L’urgence permanente.

         La surcharge de travail.

         L’absence de formation.

         La désorganisation totale de l’entreprise.

         Le management par la terreur.

 

         « Cela m’a  totalement désorganisé et perturbé. Je suis devenu une épave, il vaut mieux en finir. Ajoute-t-il.

 

L’AFP a obtenu elle aussi, une copie de cette lettre.

Qui montre le désespoir d’un homme face à une politique du toujours plus, dans les entreprises. Au profit des gains, sans se soucier, du bien être de leurs employés.

 

La Direction de France Télécom, qui confirme bien le suicide de cet employé, ne souhaite absolument pas commenter la lettre.

Et précise :

 

         « L’important c’est d’essayer de comprendre ce qui s’est réellement passé » ;

         « Les délégués du personnel nous avaient alerté sur le malaise de cet employé et France Télécom avait pris cela au sérieux, en tentant de diminuer sa charge de travail ».

 

Un délégué CGT au Comité Hygiène et Sécurité et Condition de Travail de l’unité, où travaillait cet homme, ajoute :

 

         «  Mais son malaise devait être plus profond ».

 

 

Selon Patrick Ackermann (Sud-PTT), ce ne sont pas moins de 18 suicides et 10 tentatives de suicides, qui ont eu lieu à France Télécom, depuis février 2008.

 

Dans un communiqué, l’Observatoire du stress et des mobilités forcées à France Télécom, organisme créé par la CFE-CGC et Sud-PTT, interroge :

 

    "Qui osera dire maintenant que cette trop longue liste noire, n’est pas le 

 résultat d’une situation dramatique dans l’entreprise ??

Qui pourra justifier le silence assourdissant d’une direction dont le seul

 objectif, est de minimiser, de banaliser, de cacher ce mal-être, cette

 souffrance au travail ?? ".

 

Et ajoute :

         "Jusqu’à présent, aucun suicide n’a été qualifié en accident du travail,        alors que cela a été le cas dans d’autres entreprises, cela ne peut pas être un hasard".

 

 

Sachant que les suicides en entreprise, pour le patronat, ne peuvent pas être le simple fait des conditions de travail rencontrées, dans ces sociétés. Cet homme a semble-t-il laissé cette lettre, pour démontrer le contraire.

 

Cliquez ici pour lire la lettre laissé par cet homme.

 

Cliquez ici pour aller sur le site de l’Observatoir du stress.

 

Sources l’observatoire du stress.