J’ai de merveilleux souvenirs rose-sépia de « ma » France.
France de mes lectures adolescentes, et nous sommes nombreux à rester attachés à Hugo, Verlaine, Voltaire , Molière ou Diderot mais aussi Druon, Maurois, Malraux, Sartre ou Camus.
France de mes années étudiantes puisque j’ai eu ce privilège républicain de faire des études quasi-gratuites dans des endroits magnifiques et de cotoyer des gens passionnants.
France de mes débuts professionnels puisque j’ai aussi eu la chance de travailler pour un grand fleuron de l’Etat maintenant privatisé et devenu aujourd’hui sans ambition de groupe comme certaines entreprises cotées au CAC40. Si la valeur d’un groupe tient à sa cotation boursière, ce groupe vaut moins, comme la plupart des entreprises privatisées aujourd’hui qu’à son entrée en bourse à cause d’une série noire de dirigeants incapables ou trop interessés par leur profit immédiat. Mais il vaut surtout moins par la démotivation de cadres déboussolés à qui on a promis la lune et on offre la débacle.
Depuis quelques années, on gère la France comme ces entreprises du CAC40, à la va-vite, sans plan (vive les plans quinquénaux de De Gaulle à Mitterand), à coup de réformettes appelées lois non suivies de décrets qui se contredisent et n’apportent rien au débat.
Cherchons les noms de grands artistes actuels en littérature, musique, peinture; les noms français sont quasi absents. On se pâme pour BHL qualifié sans rire de philosophe ! On trouve pourtant de tout à la télévision ; le pire plus que le meilleur. La musique se concentre sur Nouvelle Star ou autre académie ; Johnny que par ailleurs j’aime encore écouter, devient la Référence Culturelle et on ressort les incontournables (mais jamais égalés Marity et Carpentier!
En peinture ? l’architecture et Mr Nouvel ?
Nos conseillers économistes et financiers sont Attali ou le photogénique Minc ; ce dernier est si avide de flatterie qu’il en amuse les étrangers (CNN et Bloomberg) mais les Italiens le considèrent comme un escroc depuis l’affaire Cerus / Benedetti.
L’actualité est centrée sur des personnes et des faits sans importance (Zora, C. B, son disque et ses jambes de reve) en faisant l’impasse sur l’essentiel : les millions d’euro, versés au titre de compensation morale pour Tapie, par décision de justice m’ont choquée ;
les milliards de perte spéculatifs ,les magouilles des dirigeants importent moins que l’identité du père de Zora ou le mot vulgaire, l’attitude soumise d’un haut personnage. Ils parraissent acceptables.
Pour en rajouter au concert de doléances, au risque de choquer, ,je vis en France aujourd’hui essentiellement parce que ma famille y vit, que mes parents deviennent vieux, et que je peux voir mes neveux plus souvent le week-end; beaucoup de mes amis, mes attaches, mes émotions sont restées à l’étranger.
En effet, j’ai apprécié pour y avoir vécu, la qualité de vie et les valeurs que j’ai connues dans un pays voisin, l’Allemagne, ses paysages, ses forêts entretenues et grandioses, sa culture disponible au niveau local et régional, la facilité à suivre des cours du soir pour des hobbies, les associations sportives et culturelles dans ses petites villes , ciment de la cohésion sociale , ses monuments, ses concerts accessibles à des prix modiques, des gens solides et solidaires même avec une inconnue étrangère, ses bars à bière, des embouteillages moindres qu’ à Toulouse, un réseau de chemin de fer régional de qualité , tout cela contribuant à avoir plus de temps pour vivre et pas seulement travailler.
Et des relations plus simples comme dans nos campagnes avec plus de convivialité, sans blingbling et moins consuméristes. Et la qualité de l’atmosphère au travail y est sans comparaison, les gens moins interessés par les avantages hiérarchiques et plus respectueux du travail bien fait. J’ai aimé cette structure régionale qui fait qu’on a accès à tout dans un rayon de 50 km, des hommes politiques à la culture ; j’ai aimé ce tissu industriel de PME familiales aux patrons mangeant un sandwich et buvant de la bière avec leurs ouvriers et employés, et l’admiration pour ceux qui réussissent non parce qu’ils ont du fric mais parce qu’ils sont créatifs et créent des emplois, de l’artisanat ou de l’art.
Sans compter les journaux allemands réllement informatifs ou analystes , d’une rigueur et d’une qualité que je ne retrouve pas en France.
La Belgique et la Hollande m’ont beaucoup plu et je n’ai jamais trouvé là bas de SDF, non parce qu’on les évitait mais parcequ’ils avaient de quoi se loger malgré la densité de population; quand j’habitais Nice, je préférais passer mes week end en Italie où on mangeait et s’ amusait mieux, les Italiens étant de vrais bons-vivants. Me ballader à Rome, Palerme , Naples ou Vérone est une expérience sans égale. Demandez aux Toulousains près à s’échapper le week end à Barcelone ce qu’ils en pensent.
La Turquie qui hélàs n’est pas considérée européenne malgré sa culture, a les côtes les plus intactes de la Méditerrannée. Si je n’avais pas de famille, au risque de vous choquer, je ne pense pas que je serai revenue vivre dans la France de 2009.
Et aussi pour conclure, je préfère payer mes impots pour permettre aux RMIstes ou chomeurs de vivre en attendant de trouver du travail que pour entretenir les privilèges de banquiers attachés à leurs bonus, de politiques surpayés à rédiger des rapports dont personne ne se sert. Je préfererai que mes impôts payent le salaire de professeurs, d’instituteurs, d’infirmiers et docteurs des hopitaux, de policiers, de militaires, de chercheurs, de facteurs , et postiers, améliorent la qualité des soins faites aux malades plutôt qu’à réduire les impots de ceux qui peuvent s’en sortir tout seuls, que la nature ou les héritages ont bien dotés et qui peuvent être contents d’avoir une vie facile sans souci, sans avoir peur du lendemain pour eux et leur famille.
C’est là que réside le changement, dans la force du pays à offrir une vie décente pour tous, pas dans le conservatisme de nantis accrochés à leur cassette ou leur train de vie (même si j’ai la chance de faire partie de ceux qui n’ont besoin de rien).
[i]la facilité à suivre des cours du soir pour des hobbies, les associations sportives et culturelles dans ses petites villes , ciment de la cohésion sociale , ses monuments, ses concerts accessibles à des prix modiques, des gens solides et solidaires même avec une inconnue étrangère, ses bars à bière, des embouteillages moindres qu’ à Toulouse, un réseau de chemin de fer régional de qualité , tout cela contribuant à avoir plus de temps pour vivre et pas seulement travailler[/i]
là, j’ai cru un instant que vous étiez revenue de ce côté du Rhin….
bien cordialement
Bonsoir River,
Ce que dit AgnèsB n’est pas faux. Je suis allé aussi en Allemagne, en Belgique et en hollande, sûrement moins longtemps, mais j’en ai ressenti la même chose.
Je ne suis pas pour la Turquie en Union européenne, mais j’y ai constaté qu’il fait tout de même bon y vivre, même si l’on méconnait généralement que dans les terres l’on y vit pas comme à Istambul, qui est très européen. en effet, les campagnes sont restés très « traditionnelles ».
Je crois que vous aimez les chats River, Istambul vous plairait. On en trouve à tous les coins de rue et la population en prend grand soin. J’ai vu des restaurateurs se mettre en quatre pour en sortir un qui s’était bloqué dans une canalisation, sur un toit.
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Cela me fait mal au coeur de le dire, moi qui suis si chauvin, mais une grande partie de ce qui est décrit ici est vrai, malheureusement…
Cela ne veut pas dire que dans toute la France c’est la même chose…
Cordialement
[b]Chère Agnès,
Je découvre ce matin, cet article, rédigé avec le même amour, la même conviction, que ce que vous mettez dans vos commntaires, quand on a la chance de vous lire sous un article!
Le contre point (poing), de celui que j’ai produit cette semaine, et ce que j’attendais de mes lecteurs, c’est à dire, des exemples nous prouvant que la France de 2009, vue par les magazines étrangers, n’est qu’une vitrine pour touristes, ou pour « agence de tourisme », en mal de visiteurs étrangers!
Votre expérience personnelle, vos souvenirs d’une France des années 70-80, sont bien loins de la réalité quotidienne!
Votre nostalgie est contagieuse, même si je n’ai pas eu la chance de vivre et de travailler chez nos voisins!
Ne pouvant comparer, dans deux articles totalement différents une France, où tout souriait aux Français, et une France, qui part à vau l’eau!
Magnifique témoignage que vous nous livrez là!!
A travers les mots, bien choisis, les vérités qui nous « éclaboussent », vous m’avez « séduite », et je dois bien reconnaitre que VOTRE France, est bien plus réaliste que l’image que j’ai pu en donner récemment
Je vous embrasse Agnès, affectueusement, sans vous connaitre, mais votre authenticité est indiscutable, alors…
GBGB
SOPHY[/b]
[b]Sans commentaire, à écouter, mais j’en trouverai d’autres, un peu plus « bling, bling, mais du vrai bling, bling »!!
Pas de la poudre aux yeux…
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[b]Mon Chouchou de l’époque des Carpentier, en France : l’ai mis souvent sous mes articles, j’espère que vous l’aimerez aussi :[/b]
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Merci SOPHY,
J’aurai bien aimé voir cette émission en entier; l’introduction est très réussie
GBGB
[b]Celle-ci, je vous la dois, chère Agnès, puisque c’est VOUS, qui me l’avez signalée :[/b]
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A-PROPOS-DE-MOLIERE-???
DANS BEAUCOUPS DE LIVRES ONT PARLENT DE MOLIERE???mes jamais de celui qui l’inspirat l’africain de l’epoque romaine le grand TERENCE ET A CHAQUES prix personne n’ose enoncee le nom de terence!!!
Pauvre Boniface, il a perdu les pédales…
Terence était carthaginois, il n’a inspiré à Molière qu’une bonne partie des fourberies de Scapin… D’autre part il est né en -190 et est mort en -159. On le dit latin d’origine berbère.
Terence écrit comme un grec des pièces inspirés de la Grèce… et de poètes grecs, comme l’ont fait différents auteurs. Vous pourriez ainsi dire qu’il pille Ménandre… Ce qui serait tout aussi stupide que votre première assertion.
Molière a repris certaines pièces en apportant sa touche, c’est le cas de Dom Juan, qui ne serait jamais arrivé jusqu’à nous dans sa forme initiale du premier auteur…
Si l’objectif d’une meilleure répartition des richesses impose davantage de justice fiscale et de porter conjointement l’ambition d’une optimisation des recettes fiscales de l’Etat afin d’assurer la satisfaction des besoins sociaux, il implique aussi que le législateur s’attache à garantir une répartition plus équitable des revenus au sein des entreprises.
Le constat s’impose en effet du décrochage entre le montant de la rémunération des dirigeants
et cadres dirigeants d’entreprises, d’une part, et ceux de la grande majorité des salariés, d’autre part.
Alors que les salariés sont soumis depuis de longues années au régime sec, quand ils parviennent encore à conserver un emploi à temps plein, la rémunération moyenne des patrons du CAC 40 a progressé sur la même période dans des proportions inouïes.
Elle est ainsi passée de 588 000 euros annuels en 1999 à 4.7 millions d’euros aujourd’hui, soit 308 années de SMIC.
En moyenne, les PDG du CAC auraient touché en une journée le salaire annuel d’un salarié payé au SMIC.
Blaise,
merci pour votre passage; ne vous méprenez pas, je suis aussi chauvine meme si j’adore tout ce qui est étranger. Et j’aime une certaine idée de la France.
Mais depuis quelques temps, on veut absolument copier ce qui est étranger en bafouant nos valeurs .
On veut copier le système américain, qui fonctionne bien pour les américains en oubliant que dans la culture américaine , les fondations sont prépondérantes et chacun se doit moralement de verser 10 à 15 % de ses revenus à une fondation privée (meme à un asile pour chats de luxe!)en plus de ses impots. Cela vient de son histoire de pionnier.
Notre histoire est intimement liée au Colbertisme puis au jacobinisme; impots et structures étatiques jouent donc un role prépondérant impossible à copier (d’où nos problemes avec d’autres pays européens) mais peu réaliste de le modifier au niveau
structurel d’où la liste d’avantages particuliers digne d’une république bananière .
gbgb
Veritas,
C’est vrai , ceux nous disent de nous serrer la ceinture et de faire des efforts, sont souvent ceux qui en profitent pour augmenter discretement mais substantiellement leurs revenus en payant moins d’impots; comme raison, ils invoquent qu’ils sont irremplaçables. « faites ce que je dis, mais pas ce que je fais » est leur devise.
Bonjour
[img]http://www1.bestgraph.com/gifs/animaux/abeilles/abeilles-02.gif[/img] Agnès,
Je pense moi aussi que l’on veut trop copier le modèle américain.
Eau et pain sec pour les pauvres, caviar pour la minorité de riches qui se partagent tous les bénéfices.
Je suis d’accord avec toi et Véritas.
Une vie décente et sans peur du lendemain pour tous.
Un vote Super.
Amicalement.
ANDREA.
Le modèle Américain, si cher à celui qu’on connaît,
Celui qui est incapable de comprendre qu’un modèle qui fonctionne, avec ses imperfections dans un pays de 300 millions d’habitants ne peut pas s’appliquer à un pays de 60 millions d’habitants, vingt fois plus petit en taille, dont l’histoire est radicalement différente, ainsi que la culture des habitants.
Copier le système -politique, économique, social…- Américain, quand bien même celui-ci serait parfait, relève de l’absurdité propre à l’homme qu’on connaît.
L’Amérique est l’Amérique, la France est la France.
On ne peut pas gérer deux états différents sur le même modèle politique, économique et social.
Pour en revenir à l’article, il est bon, mais un truc m’a fait bondir sur ma chaise : la -timide- glorification de la politique Mitérrand, le pire président de la 5e république (on ne peut faire un bilan d’une présidence encore en cours) !
1981-1995 : Les 14 ans qui ont ruiné la France !
Ce sont ces 14 ans qui ont pourtant détruit cette France qui semble vous être si chère…
C’est en 1981 que Sud-Aviation, actuellement Airbus, a commencé à voir ses budgets de recherche appliquée mis sous coupe réglée.
L’immense patrimoine que nos dirigeants bouffent en ce moment (et ce depuis 40 ans), c’est sous De Gaulle qu’il s’est construit.
Mittérrand est l’un des fossoyeurs de cette politique gagnante, basée sur des entreprises d’État (mais pas seulement). Bien que son rôle néfaste soit moins voyant que les privatisations que vous avez évoqué.
Merci pour votre passage ; je ne peux que bondir avec vous sur le fait qu’on a « bouffé la richesse » créée sous De Gaulle par les Français .
Je n’ai pas essayé de glorifier les années Mitterrand : j’avais quitté la France en fin 85 pour faire mes armes et n’ai donc pas connu le gouvernement Chirac et le lot des privatisations qui suivirent.
L’image de Mitterand somme toute en Europe n’était pas si mauvaise que vous le faites croire et je doute qu’il ait plus ruiné la France que ses successeurs ; après tout, en 95 , nous étions le 4ème pays le plus riche du monde et le 2eme en Europe ; de plus, les années Mitterand on été parsemées d’ années de cohabitation (86-88 et 93-95) où les actions ont été partagées. Les 35 heures en ont probablement été le maillon faible, mal perçu et mal géré.
Pour le reste, nous avons évité la crise économique mondiale de 87 (fortement ressentie ailleurs en Europe) car nous avions encore quelques entreprises nationales. Nous avons moins ressenti la tourmente post Irakienne en 93. De là à dire que c’est le « pire président » , il faudrait que vous appuyez votre thèse avec des arguments consolidés ; il a été un des derniers stratéges de notre temps!
Ce que j’ai évoqué , c‘est le manque d’anticipation actuelle, de plan stratégique à la fois dans la gouvernance de la France et dans celle des grandes entreprises.
Villepin a supprimé le Commissariat général du Plan créé par De Gaulle et rattaché au Premier Ministre pour le substituer par un conseil d’analyse stratégique charge d’écrire des rapports vite mis à la corbeille. Beaucoup d’argent perdu pour rien.
Comme le disait Massé , » supprimer le Plan au nom d’un libéralisme impulsif serait priver le pouvoir d’une de ses armes contre la dictature de l’instant ». Et que se passe t’il actuellement ?
Quant à Sud Aviation, renommé Aérospatiale puis partagé entreAlcatel et EADS pour des raisons stratégiques industrielles, si vous trouviez que ses budgets de recherche étaient serrés à l’époque, vous auriez du faire un tour à Filton , Stevenage ou Bristol (chez ses concurrents BAE) à la même époque ; le tableau était bien pire. Bizzarement, je ne me souviens pas de ces problèmes dans d’autres groupes englobés maintenant par EADS ; au contraire ; et si 77 a été une année noire pour l’aéronautique et l’aérospatial, les années 80 lui ont permis de rebondir grace à des projets ambitieux.
Et ce qui se passe actuellement dans ce domaine est une autre histoire.
C’ est que, moi aussi, pour avoir traversé ses pays (Allemagne, Belgique, Hollande…) qu’ il y fait parfois bien meilleur vivre qu’ en France.
C’ est différent et pareil à la fois. L’ Allemagne et la Hollande ont bien sur la palme de la propreté des rues, et un sens très développé du culturel et de la fête. Alors que la France s’ est reveillée en matière de musique est organise enfin de grand festivals, ces pays compter dizaines de festivals pouvant accueillir milliers de personnes depuis plus de 20 ans. Nous aurions beaucoup à apprendre du la courtoisie, du respect, et de la discipline de nos riverains!
Notre point fort: notre couverture maladie.
J’ ai une amie qui vie actuellement en Allemagne, et qui m’ confié que le système de santé allemand était très compliqué et très coûteux.
J’ aime beaucoup ces pays, si proche, si plaisant, si différent.
Jiminix
Merci de votre passage sur ce « vieil » article.
En ce qui concerne la propreté des rues, j’avoue que Toulouse pourrait prendre quelques leçons à Frankfort; et les festivals de musique y sont plus nombreux mais surtout plus accessibles.
Si le cout d’une consultation, d’actes médicaux et des médicaments sont 50% plus élévés en Allemagne, les mutuelles et Krankenkasse (privées et publiques) en remboursent une bonne partie mais il faut faire le bon choix de Kasse et c’est compliqué pour un étranger.
Ceci dit, j’ai horreur de généraliser mais j’ai trouvé le peu de médecins allemands cotoyés en 15 ans plus efficaces et rapides qu’aujourd’hui en France; sans compter la durée de l’attente dans des salles d’attentes peu conviviales dans le Sud Ouest(3 heures en moyenne pour voir un généraliste). Ma mère (76 ans) a développé une telle phobie des salles d’attente qu’elle a laissé s’installer des maladies chroniques pour éviter d’aller voir un médecin, mais en angoissant toute la famille.
J’avoue moi meme ne pas trouver le temps d’aller voir un médecin, et avoir recours à internet si nécessaire et possible .
Je reconnais d’ailleurs qu’ avec le developpement d’internet et de l’information, il est de plus en plus difficile d’etre docteur!
C’ est vrai que [b]Doctissimo [/b]doit mettre plus d’ un medecin dans l’ embarra face à tous les pseudos médecins du web!:!!
La France a beaucoup de choses a apprendre de l’ Allemagne, c’ est certain.
Votre article n’ a fait que me conforter mon point de vue.
Jiminix
Je ne fais ni l’apologie de l’Allemagne , ni la critique de la France ; j’ai juste constaté le coté « bipolaire » du jugement des Français sur leur pays, tantot hyper-pessimiste à déprimer un bataillon de joyeux drilles, tantot euphorique: soit la France est en butte à toutes les critiques souvent partisanes(trop de taxes, politiciens corrompus, trop de fonctionnaires, inefficacité du service public, français toujours en grève, etc), soit c’est le plus beau pays du monde et nous nous transformons en donneurs de leçons envers la planète entière (US, Europe, etc). Là est à mon avis le mal français, mélange de narcissisme infatué et de culpabilité latente, où on prend plaisir à se donner des coups de batons, et nos journalistes de droite comme de gauche, adorent ce petit jeu.
Hors, rien n’est ici, ni blanc ni noir juste plusieurs nuances de gris suivant le sujet de discussion.
On peut vivre quasiment partout de façon agréable en Europe si on a un emploi et des ressources suffisantes .. et si on regarde notre pays d’accueil de façon ouverte ; ces pays ont conservé une taille humaine, les acquis sociaux sont plus ou moins importants ; il y a des gens formidables partout ; chaque pays, chaque culture a quelque chose à apporter à notre construction, à notre enrichissement personnel ; tant de Français vivant à l’étranger oublient ces règles de base; il ne sert à rien de rappeler que notre vie serait pire si nous etions des femmes afghanes, ni que les Américains ont tant de chance de payer moins d’impots.
Et si la France était tout simplement un pays normal, tout simple avec un passé glorieux mais révolu, avec des problèmes et des points forts, avec des valeurs , une identité, mais pas une grande puissance ; un pays avec des gens qui essaient de vivre tout simplement. Peut être consommerions nous , alors, moins d’anti dépresseurs et d’anxiolytiques. Facile à dire ?
Le réveil va être pénible!