Seule la volonté populaire compte en démocratie. Dans tout système qui se veut démocratique, le peuple est souverain et son verdict est sans appel ! Çà,  le parti socialiste français l’a compris, et le monde entier a pris note. Ce dimanche, les français se sont rendu aux urnes, non pas pour élire leur président de la république, mais pour voter le candidat du parti socialiste aux présidentielles de l’an prochain.

Si cela se conçoit facilement dans les pays démocratiques, en Afrique, et au Cameroun particulièrement, cette démarche du parti socialiste dépasse un peu l’entendement populaire. Car en Afrique, à la tête de chaque parti se trouve un président national fondateur qui est et reste le candidat naturel du parti à tout scrutin jusqu’à sa mort ! À titre d’exemple, la quasi – totalité des 23 candidats à la présidentielle camerounaise de ce 09 octobre étaient les présidents de leurs formations politiques respectives. Même le président Paul Biya qui briguait un sixième mandat reste président national de son parti depuis la création de celui – ci en 1985. Et à proprement parlé, aucun des 23 candidats n’a été investi par un scrutin dans sa formation politique. Dans la mesure où le parti politique est conçu ici comme un bien appartenant au fondateur de cette dernière.

Les pays africains, notamment ceux d’Afrique francophone ont toujours souhaité prendre la France comme modèle. Donc, on aime faire comme la France. Vivement que cet exemple du parti socialiste français soit copié sur leur continent,  afin que cesse le culte de personnalité très en vogue dans les différentes formations politiques qu’elles soient du pouvoir ou de l’opposition. Et surtout bon vent à François Hollande et Martine Aubry !