Le débat sur l’islam initié par Jean François Copé, mais comme tout le monde le sait, voulu par l’Elysée, n’en finit pas de faire des vagues. Le dernier épisode en date est la signature d’un texte par les représentants des principales religions pratiquées en France, enjoignant le gouvernement de renoncer à ce débat.

Si les divisions sont apparues au sein du gouvernement et de l’UMP sur l’utilité de ce débat dont la plupart (dont François Fillon) y voit un essai de stigmatisation des musulmans, cette première prise de position de la CRCF (la Conférence des responsables de culte en France) ne facilite pas le travail du président de la République, Nicholas Sarkozy, désireux de faire oublier le coup de massue reçu au lendemain de sa défaite aux cantonales.

Le texte publié par  Le Parisien mardi soir louait « la laïcité à la française » déjà acquise tout en mettant en garde le gouvernement sur les possibles désastreuses conséquences liées à ce genre de débat. Nicholas Sarkozy n’envoie t-il pas ainsi un double signal ?  Au lendemain de son pèlerinage au Puy-en-Velay où il insistait sur la nécessité de sauvegarder l’héritage des valeurs chrétiennes en tant que président d’un pays laïque, ne se  sent-il pas coupable d’empêcher ses compatriotes musulmans de pratiquer en toute sérénité le leur ?  

Nous connaissons tous le danger d’un islam intégriste, radical et agressif, mais les musulmans français ne nous ont il pas ébloui par leur pacifisme, et même si on ne peut pas parler au nom de tous, au moins l’intégration tant voulu de la plupart d’entre eux ?

En mon humble opinion, je pense que l’islam de France n’a aucunement besoin d’un débat car elle est déjà assez pacifique et que recherche effrénée de l’électorat du FN n’est ni bénéfique ni pour les valeurs républicaines françaises ni pour l’image entachée de la France dans le monde pourtant connue pour sa tolérance et sa générosité

Source : Le monde