Ce matin la presse revient peu sur un fait qui a pourtant suscité les commentaires. Le rôle de capitaine. Préféré à Florent Malouda, Alou Diarra pourrait également s’être approprié le bout de tissu pour un long bail. Déjà capitaine du Président aux girondins, la sentinelle a été irréprochable. Présent dans le groupe France depuis longtemps, posé, expérimenté et performant, le bordelais pourrait devenir la pierre angulaire du système Blanc.

Le titre de L’Equipe ("Ca fait du bien") symbolise le sentiment de la presse française, mercredi 8 septembre, qui souligne la renaissance de l’équipe de France.  Dans sa parution de ce matin, Le Télégramme souligne "un redressement express" notant que "la vérité du vendredi n’est pas celle du mardi. Au bord du vide après son échec contre la Biélorussie, l’équipe de France a opéré un redressement spectaculaire en s’imposant facilement en Bosnie. Elle garde toutes ses chances pour 2012 et inspire de nouveau un minimum de confiance.

 

" Lequipe.fr résume le sentiment latent d’une première heure positive," les craintes d’un scénario semblable à celui livré contre la Biélorussie se sont ravivées lorsque Miralem Pjanic a obligé Hugo Lloris à se détendre (64e). C’est le problème lorsqu’on ne parvient pas à se mettre à l’abri d’un coup de poignard…"   Mais c’est bien ce qui a changé au stade Olympique de Sarajevo: la confiance. Les joueurs d’abord, le public ensuite. Un "coin de ciel bleu" pour les Dernières Nouvelles d’Alsace qui constate que les Bleus" ont dominé de la tête et des épaules une pâle opposition, présentée comme redoutable depuis quatre jours. Et ils se sont relancés dans la course à la qualification pour l’épreuve organisée en Ukraine et en Pologne dans un peu moins de deux ans." Si le figaro.fr note le retour des Bleus, il met également en exergue un point sur lequel tout le monde s’accorde, "on leur [aux Bleus] promettait l’enfer avec un stade de Sarajevo chauffé à blanc et un adversaire ô combien dangereux. A l’arrivée, les Bleus ont joué dans une ambiance loin d’être pesante avec un stade aux tribunes clairsemées et face à une équipe inoffensive. Certes, les Tricolores ont été costauds et ont éteint à la fois le public et les joueurs adverses. Mais il n’y avait pas de quoi craindre le pire…La Bosnie n’a vraiment pas montré grand-chose" Leparisien.fr va plus loin estimant (précipitamment ?) que l’"on a retrouvé une équipe de France. En dominant la Bosnie sur son terrain, à Sarajevo (2-0, buts de Benzema et Malouda), les jeunes Bleus de Laurent Blanc ont démontré des qualités très encourageantes pour l’avenir."   Embouteillage au milieu? On peut surtout se targuer d’avoir trouvé des joueurs à leur niveau. Karim Benzema, positionné en pointe, a été combattif et a su, sur un éclair de génie, débloquer une situation stressante. Que dire du milieu de terrain? Le trident A. Diarra, M’Vila et Diaby a éclaboussé la rencontre de son talent. Tout ce qui avait manqué face au Bélarus, jeu vers l’avant, prise de risques et vitesse dans les enchaînements a été proposé mardi soir. Pour lemonde.fr, l’équipe de France s’est révélée hier car "au-delà du score, c’est bien le jeu produit par les Bleus qui laisse un agréable goût d’achevé. Laurent Blanc voulait de la solidité, il a été servi. De quoi s’interroger sur les retours programmés de Gourcuff, Nasri, Ribéry, Toulalan ou L. Diarra. L’embouteillage est annoncé dans l’entrejeu tricolore. Léquipe.fr estime que la reconstruction est lancée et valorise la prestation du défenseur central lillois Adil Rami, "A l’image d’un Adil Rami autoritaire, la défense tricolore a tenu bon." A juste titre tant le néo-international a surpassé son adversaire du soir, le géant Dzeko, buteur régulier à Wolfsburg et annoncé comme le danger numéro 1. Tout n’est pas parfait non plus. L’apport des latéraux d’Arsenal Clichy et Sagna apparaît toujours insuffisant même si l’on ne peut pas leur reprocher une volonté de bien faire et de solidifier une défense friable et malhabile ces derniers temps. Mexès a assuré et devrait s’inscrire dans la durée.