En plein marasme économique et à l’occasion du Salon international de l’agriculture (SIA), les professionnels de l’agroéquipement se mobilisent pour présenter les métiers du secteur et recrutent sur place.

 

Pendant longtemps, les enfants d’agriculteurs prenaient la suite de leurs parents. Les exploitations étaient de petites ou moyennes tailles. Aujourd’hui, les exploitations sont moins nombreuses (- 43% depuis 1988) mais plus grandes. En raison de ces changements, les besoins en main-d’œuvre augmentent et le secteur rencontre des difficultés à pourvoir de nombreux postes.

 Chaque année, «  le secteur recrute près de 70 000 salariés permanents et près de 750 000 saisonniers « , indique Gilles Duquet, président de l’Anefa. De quoi casser les clichés sur l’agriculture”, y compris en matière de pénibilité et de formation. “Au-delà de l’intégration des nouvelles technologies qui améliorent les conditions de travail, nous voulons démontrer au grand public que l’agriculture permet d’occuper des fonctions variées allant du CAP agricole à l’école d’ingénieurs. C’est un secteur attractif qui offre de réelles perspectives”, souligne-t-il.


 LES MÉTIERS DEL’AGRO-ÉQUIPEMENT :

 

Du métier de mécanicien à celui d’hydraulicien, en passant par l’électronique, le commerce ou la conduite, le secteur de l’agroéquipement présente toute une palette de métiers et de formations différents.

Entre autres : commercial, formateur, technicien de bureau d’études, conducteur de matériel agricole, magasinier, technicien de maintenance, vendeur de matériels de parcs et jardins, monteur en installation de traite, responsable d’atelier en entreprise artisanale, etc.

De plus, le machinisme a besoin de mains, mais aussi de têtes bien faites, compte tenu de la technicité des machines. Les opportunités sont nombreuses du conducteur aux commerciaux en passant par les réparateurs.”

 

Dans ce secteur où 5 000 emplois seraient à pourvoir dans les deux à trois ans, il existe une véritable aubaine pour les jeunes, due aux nombreux  départs à la retraite que de l’évolution technologique très importante du secteur. Selon  Laurice Pechberty, ex-commissaire général du Salon du machinisme agricole et selon L’ANEFA , indique que le secteur recherche des profils de plus en plus qualifiés, les employeurs recrutent parfois les candidats directement dans les centres de formation, avant même que ceux-ci ne soient diplômés”.

 

Où travaillent-ils ? 

 

Pour 50 à 60 000 d’entre eux, 70 % travaillent  chez les concessionnaires et distributeurs, à 30% chez les constructeurs et importateurs.” L’autre source d’emploi dans le domaine de l’agroéquipement est fournie par deux types de structures, créées pour la réduction des charges de mécanisation, principale source de dépenses pour les agriculteurs : d’un côté, les 25 000 entreprises de travaux agricoles (ETA), qui proposent matériel et personnel aux exploitants et qui emploient 75 000 collaborateurs ; de l’autre, les quelque 13 000 coopératives d’utilisation de matériel agricole (Cuma), qui regroupent des adhérents exploitants et qui comptent près de 6 000 salariés.

 

L’ANEFA 
Créée en 1992 par les partenaires sociaux de l’agriculture, l’Anefa a pour principaux objectifs de communiquer sur les métiers de l’agriculture, d’orienter s
ur les formations, d’anticiper sur les besoins de main-d’œuvre et de faciliter la mise en relation entre employeurs et salariés. Elle dispose de seize structures régionales, les Arefa, et de vingt-six structures départementales, les Adefa. Le site national de l’Anefa propose des fiches métiers sur l’ensemble des filières et permet d’accéder à la bourse de l’emploi agricole.