Final Fantasy XIII-2, qui vient de sortir chez nous, est l’occasion de reparler de la seule série Final Fantasy parue à ce jour : Final Fantasy Unlimited.

Initialement, cette série diffusée en 2005 au Japon, devait compter 51 épisodes. Les fans réclamaient depuis longtemps une adaptation sur petit écran et ils étaient enfin écoutés : on s’attendait donc à un succès colossal. Cependant, Final Fantasy a bien changé depuis ses début : du I au VI, on y raconte l’histoire de la guerre entre la magie et la technologie et les cristaux y tiennent un grand rôle. Puis vient Final Fantasy VII qui introduit un univers de science-fiction bien loin de l’ambiance plutôt héroic fantasy des précédents. Une cassure dans la série qui a popularisé la licence mais a aussi amorcé son déclin : des histoires d’amour à l’eau de rose transforment les histoires complexes en romans photos pour adolescentes naïves.

Les personnages et les mondes changent régulièrement : il y a peu de constantes ce qui rend l’adaptation très difficile. Les graphismes sont toujours très beaux : on pouvait donc s’attendre à une série qui réjouirrait les rétines.

Mais dès le premier épisodes, les fans ont crié au scandale : les images ne sont pas à la hauteur des espérances, l’univers futuriste high-tech et sombre ainsi que le scénario complexe ont disparu pour laisser place à un univers prévisible et enfantin. Si le bestiaire reprend quelques monstres emblématiques de la série (chocobo, mog, bahamut, cactus…) les noms ont été changés et les fans sont totalement privés de repères.

Final Fantasy Unlimited raconte l’histoire de deux enfants, Ai et Yu, partis à la recherche de leurs parents disparus dans un monde parallèle sur lequel ils faisaient des recherches. En chemin, ils rencontrent une jeune fille mystérieuse, Lisa, ainsi qu’un jeune homme étrange, Kaze, capable d’invoquer des monstres avec son pistolet. Les thèmes abordés reprennent les principaux thèmes chers à la série : les relations humaines, la mort, les souvenirs, le destin…

Hélas, les fans s’attendaient à de la SF avec des combats spectaculaires. Ils ont boudé cette série qui s’est terminée prématurément, à la fin de ce qu’on pourrait appeler la première saison, laissant la petite équipe perdue au milieu de ses aventures.

Si les 25 premiers épisodes racontent bien une histoire complète, on ressent cependant que la série n’est pas terminée et qu’il en manque la moitié : il est donc dommage de ne pas avoir pris la décision de produire la deuxième partie initialement prévue.

Mais Final Fantasy Unlimited n’est pas une mauvaise série en soi : certes, elle a grandement déçu les fans. Mais si on la regarde sans repenser à Final Fantasy, elle a du charme et on peut l’apprécier.

On ne peut qu’inciter à la découvrir, qu’on soit fan de Final Fantasy ou non, surtout depuis que les coffrets sont disponibles à petit prix !