Fin de série noire pour l’OM

A 10 pendant une mi-temps, Marseille n’a pu faire mieux que match nul à Nice (1-1). Il met au moins un terme à sa série de sept défaites consécutives.

 

 

 

Que les temps sont durs pour l’Olympique de Marseille. Seule la qualification pour les quarts de finale de la Ligue des Champions aux dépens de l’Inter Milan peut le rassurer. Car il s’était engouffré dans un trou béant en championnat, un trou qui ne semblait pas avoir de fond. Un trou qui s’était creusé encore un peu plus avec cette élimination en coupe de France contre les Normands de Quevilly en milieu de semaine. En Ligue 1, il restait sur cinq défaites de rang, contre des adversaires pourtant largement à leur portée comme Evian, Brest ou encore Dijon. Coup de mou physique ou mental ? Sûrement un peu des deux. Avant d’accueillir le Bayern Munich la semaine prochaine, l’OM devait se réconcilier avec son public, venu peu nombreux sur la Côte d’Azur. Les rares supporters présents ne haussaient même pas la voix, une grève des encouragements ayant été prévue. 

 

Et le match débute en plus de la pire des manières avec cette blessure au genou de Diawara qui ne reviendra pas sur la pelouse. Selon les premiers éléments, le Sénégalais souffrirait d’une entorse ce qui devrait le priver de deux bonnes semaines de compétition. Déjà privés de N’Koulou suspendu, et de Rémy sur le front de l’attaque, les Marseillais perdaient un autre cadre dans les cinq premières minutes. C’était d’autant plus inquiétant que ce sont bel et bien les Niçois qui poussent dangereusement, obtenant trois corners dans les dix premières minutes de la rencontre. Acculés dans leur camp, les hommes de Didier Deschamps n’arrivent pas à sortir proprement le ballon. Au bout d’un quart d’heure de jeu, ils n’ont franchi la ligne médiane qu’à une seule reprise avec le ballon dans les pieds. Les chiffres sont éloquents : 62% de possession de balle pour les Aiglons. Dominateurs, ils parviennent à mettre beaucoup de pression dans la surface adverse, mais leurs actions manquent de justesse dans le dernier geste. Nice n’a marqué que 26 buts en 28 journées. Par conséquent, Mandanda est finalement peu inquiété sur sa ligne. Ses coéquipiers vont alors essayer de redresser la barre. A la suite d’un corner de Valbuena, repris par Brandao puis par Amafitano, M’Bia est tout proche de reprendre le centre de Lorientais à bout portant. Mais globalement, ce sont tout de même les Niçois qui dominent les débats, grâce notamment à un Gonçalves très en jambes et qui pose beaucoup de problèmes à l’arrière garde marseillaise. Et si les Niçois auraient du bénéficier d’un penalty flagrant pour une tirage de maillot de M’Bia sur Civelli, le sort va se révéler être avec eux lorsque l’arbitre de la rencontre va expulser Kaboré, qui avait remplacé Diawara, pour un geste dangereux sur Grandin.

 

Et l’ombre d’une sixième défaite en championnat, ce qui serait la pire série de l’histoire du club depuis la saison 79/80, commence à planer. L’équilibre se fragilise un peu plus lorsque Coulibaly tente sa chance après avoir bien contrôlé son ballon sur un centre de Clerc. La frappe de l’ailier droit est dévié par Fanni puis par Mandanda du bout des doigts. Toujours bien en place, les Aiglons ont très bien démarré le second acte. Mais ils vont se faire cueillir à froid par une action individuelle de Azpilicueta. L’arrière droit espagnol se lance dans une chevauchée côté droit puis feinte le centre, ce qui met à l’amende Monzon. Il centre alors en retrait pour Ayew qui n’a plus qu’à croiser sa frappe, hors de portée de Ospina. C’est quasiment un hold-up. Les Niçois ne vont pas se démonter pour autant et poursuivent leur nette emprise sur le jeu en accumulant les corners et autres coups de pieds arrêtés. Sur leur quatorzième corner du match, Civelli s’élève plus haut que tout le monde et claque une tête puissante que Mandanda détourne au prix d’un réflexe exceptionnel. Mais deux minutes plus tard, il ne pourra rien faire sur ce penalty frappé en force sur sa gauche par Monzon à la suite d’une faute un peu stupide de Fanni sur Gonçalves. Le match va alors perdre de son intensité et se diriger tranquillement sur la fin.

 

Marseille met fin à sa série noire et gagne une place (8ème) en attendant le déplacement de Bordeaux à Paris ce dimanche. Mais l’OM perd deux points de plus dans la course à la Ligue des Champions sur Lille et Lyon. Cet objectif semble désormais utopique…