Film : « Alice au Pays des Merveilles » de Tim Burton

                           UN PAYS PAS SI MERVEILLEUX                                   

 

 

 

 

Je ne suis pas particulièrement fan de Tim Burton. J’aime bien son univers, sans plus, quoi. Et vraisemblablement, ce n’est pas encore ce coup-ci que je verserai totalement du côté obscur…

Non pas que cette mouture d’Alice soit mauvaise, non. Mais elle est tout autant loin d’être géniale. En fait, je m’attendais à beaucoup mieux de la part de Mr Burton. En effet, lui qui affectionne les univers baroques, quelle histoire pouvait mieux être mis en images que celle de la blondinette qui court après des lapins ? 

Et justement, alors que tout était propice à un chef d’œuvre, Tim nous pond un truc acceptable, rien de plus. Le minimum syndical. Mon manque d’enthousiasme est peut-être dû à un scénario que je trouve passablement inconsistant, ou à un Johnny Depp pas vraiment au meilleur de sa forme, ou encore à une Alice que je trouve plutôt moyenne… Une chose est sûre : les effets spéciaux à outrance contribuent certainement à ce que je ne sois pas plus emballé que ça. Trop d’effets, tout le temps, de l’image de synthèse en veux-tu en voilà, encore et encore, ça fout la gerbe à force, surtout que du coup y’a qu’un pas pour comprendre que 98% du film a été tourné devant un fond vert… 

Evidemment, tout n’est pas mauvais non plus, hein, n’exagérons rien ! Il y a par exemple la présence de la magnifique et la toujours excellent Helena Bonham-Carter (Mme Tim Burton à la ville) qui encore une fois nous livre ici une composition étonnante, à la hauteur de son talent. Ensuite, même si il y a une trop grande surenchère d’effets spéciaux selon moi, ils n’en restent pas moins excellents, tout est plus vrai que nature, et le Pays des Merveilles prend réellement vie sous nos yeux ébahis ! Et puis il y a l’humour, le plaisir de retrouver Alice qui dans ce volet donc retourne dans cet étrange pays, un casting plutôt bon (outre Johnny ou Helena, notons la présence de Crispin Glover, par exemple, ou Anne Hathaway, Christopher Lee, ou encore Michael Sheen)…


Donc, pas mauvais, mais très loin du meilleur Tim Burton. Préférez-lui la version de Disney, ou mieux encore, le bouquin de Lewis Carroll, vous me remercierez plus tard.