Vu que personne ne se décide à prendre la plume pour célébrer la journée de la femme, je secoue ma torpeur pour combler cette lacune impardonnable sur un site citoyen comme C4N.
Je commencerai mon propos par une petite anecdote très ancienne que j’ai gardé en mémoire, allez savoir pourquoi. J’avais peut-être 18 ou 19 ans à l’époque. Je buvais un verre tranquillement dans un bar quand un homme visiblement heureux a fait irruption. La patronne du café qui semblait bien le connaître lui a demandé :
« Alors, c’est quoi ?
_ Un garçon, a-t-il répondu.
_ Ah, bravo, tu as bien travaillé ! s’est exclamé la tenancière de l’estaminet. »
J’avoue que cette réflexion m’a laissé perplexe. Ainsi, concevoir un héritier mâle serait donc plus glorieux que de faire une « pisseuse » ? Et c’est une femme qui a fait cette réflexion. Je ne sais pas ce qu’elle aurait dit si l’heureux nouveau père avait annoncé une fille. Peut-être : « Ah, c’est pas grave, tu feras mieux la prochaine fois. » Mais là j’extrapole.
On sait que dans certains pays comme l’Inde, des bébés filles sont parfois tuées peu après leur naissance. Les barbares et les imbéciles ne comprennent donc pas que sans les femmes la transmission de la vie est impossible. En Asie, il y a déjà 100 millions de moins de femmes que d’hommes.
Moi qui suis l’heureux père de trois filles qui ne m’ont apporté que des satisfactions, je m’insurge contre cette idée stupide qu’un garçon c’est mieux qu’une fille. La preuve est faite depuis longtemps que les filles sont plus matures et réussissent mieux à l’école que leurs homologues masculins. Mes filles n’ont pas échappé à cette règle et je suis très fier de leur réussite professionnelle. Elles font de moi aujourd’hui un heureux grand-père de cinq merveilleux petits-enfants, ce qui me comble de joie.
MERCI Vieilleforge :
Je faisais le tour des articles du jour, pour m’assurer qu’au moins une rédactrice aurai parlé de la journée de la femme en ce 8 Mars 2013.
Rien, personne à part vous, n’en avez parlé.
Depuis 2007, j’ai écrit régulièrement, tous les 8 mars de chaque année, un article spécifique.
Il est à croire que notre « jeunesse » rédactionnelle » féminine n’ai pas l’imagination nécessaire pour nous donner des nouvelles des Droits acquis depuis l’an dernier.
Ou alors, nous en sommes toutes au même point.
Pas d’avancement ,MAIS, j’entendais ce matin sur RRL que Nadjia…Belkacem, la Ministre de la condition féminine, allait soumettre au parlement un projet de loi pour que le congé parental lors d’une naissance ne soit pas automatiquement attribué aux femmes.
J’ai failli, mais trop occupée en ce moment écrire un article sur le sort des Femmes Tunisiennes….
Il y a tant à dire….
J’aurai l’occasion d’en parler mais j’attends que ce peuple civilisé et courageux s’indigne un peu plus de leur sort (à tous).
La religion étant « au Pouvoir », je leur enverrai bien une guillotine pour rétablir la laïcité, ce qui permettrait à ces jeunes femmes de retrouver leurs droits, et de ne plus être considérées comme des esclaves (Burqa et compagnie.)
Je développerai quand le moment sera venu.
Petite contribution en ce 8 mars 2013.
Merci Vieilleforge
SOPHY
A une passante
La rue assourdissante autour de moi hurlait.
Longue, mince, en grand deuil, douleur majestueuse,
Une femme passa, d’une main fastueuse
Soulevant, balançant le feston et l’ourlet;
Agile et noble, avec sa jambe de statue.
Moi, je buvais, crispé comme un extravagant,
Dans son oeil, ciel livide où germe l’ouragan,
La douceur qui fascine et le plaisir qui tue.
Un éclair… puis la nuit! – Fugitive beauté
Dont le regard m’a fait soudainement renaître,
Ne te verrai-je plus que dans l’éternité?
Ailleurs, bien loin d’ici! trop tard! jamais peut-être!
Car j’ignore où tu fuis, tu ne sais où je vais,
O toi que j’eusse aimée, ô toi qui le savais!
Charles Baudelaire
Merci. J’aurais voulu… M’exprimer sur le sujet… Manque de temps… Bah!!!! Re merci
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Quel bel hommage cher Vieilleforge !
Néanmoins le constat que je dresse est si … pénible que je n’ai pas pris la peine de partager cette journée.
Une femme c’est quoi, un maillon dans la chaîne du travail, une mère de famille avec tout ce que cela implique, doublée d’une femme de ménage, d’une cuisinière et d’une repasseuse… Comme j’aurais aimé n’être qu’une femme au foyer… Comme j’aurais aimé élevé mon fils sans avoir à le confier à des inconnus… Comme j’aurais aimé voir ses premiers pas… Comme j’aurais aimé ne jamais avoir à l’entendre me dire : pourquoi il faut toujours que tu ailles au travail…
Mais ainsi est la vie actuellement avec tous ses aléas. Le travail ne court pas les rues, il faut toujours en chercher, mon mari ne travaille pas depuis un an… Il faut faire bouillir la marmitte, accepter des postes éreintants, endosser le rôle de mère et d’épouse en rentrant et finir au lit à 20 heures sans avoir prit le temps de faire un câlin à mon trésor tant la fatigue me rappel à l’ordre…
Alors NON, cette journée ne mérite pas d’être célébrée…