Fêtes nationales africaines : L’exception camerounaise !

 

Il est connu de tous que les dates  généralement retenues par les pays africains pour la célébration de leurs fêtes nationales correspondent toujours à la date de leur accession à l’indépendance.

Le Cameroun apparaît alors dans cette mouvance comme  une dérogation. En effet, depuis le référendum de mai 1972, le 20 mai a été retenue comme la nouvelle date de célébration de la fête nationale du Cameroun.

C’est au cours de ce referendum que les deux états fédérés (Cameroun occidental et oriental) ont décidé de fusionner pour former un état unitaire. Cet événement est donc venu mettre fin aux deux fêtes nationales que connaissaient jusque là  ces deux Cameroun(s) ; l’un francophone qui célébrait sa fête le  1 janvier et l’autre anglophone qui pour sa part comméraient chaque  1 octobre sa fête nationale.  Il convient de préciser également que le Cameroun était jusque là un état fédéral avec une partie francophone ayant obtenue son indépendance le  1 janvier 1960 et l’autre anglophone ayant acquis la tienne le 1 octobre 1961.

Ce 20 mai 2011, le Cameroun a célébré le  39 ème anniversaire de sa réunification dans un contexte un peu spécial ; en ce sens que le pays connaitra en octobre prochain une élection présidentielle. C’est ainsi que plusieurs parties politiques ont profité du traditionnel défilé pour faire une véritable démonstration de force.

Notamment le parti au pouvoir qui a aligné au boulevard du 20 mai à Yaoundé plusieurs milliers de militants, contrairement aux partis d’opposition qui n’ont injustement bénéficié que de quelques centaines de places. Vivement que cette iniquité soit corrigée dans les prochaines éditions, afin de ne pas enlever  à cette fête son caractère unitaire !