Ce vendredi 20 avril 2012. J’ai 40 ans et jusqu’alors je me suis toujours intéressée à la politique en tant que téléspectatrice,  assise confortablement dans mon canapé. Mais j’ai décidé, poussée par je ne quoi d’assister à ma première réunion publique politique. Je me suis alors inscrite à celle organisée à Nice pour la campagne de Nicolas Sarkozy ce vendredi 20 avril à 17 h au Palais Nikaia.

J’ai profité du bus gratuit partant de la place Ile de Beauté (port de Nice) rempli de militants de Nicolas Sarkozy tous acquis à sa cause et convaincus qu’il était notre sauveur. Je les ai écoutés et j’ai entendu leurs arguments mais n’ai pas toujours été d’accord avec eux. Nous sommes arrivés devant le Palais Nikaia vers 15h30 et avons attendu quelques minutes l’ouverture des portes qui étaient prévu à 16h. Mais sous la pression des militants le service de sécurité a ouvert les grilles du palais plus tôt, laissant ainsi entrer le flux massif des personnes attendant, excités à l’idée de voir leur cher Nicolas Sarkozy, les uns portant le drapeau français, les autres portant un tee-shirt ou autres vêtements à l’effigie de Nicolas Sarkozy. Après avoir passé les portiques de sécurité, nous sommes entrés dans la grande salle déjà bien remplie. 12 000 personnes selon le secrétaire général de l’UMP, Jean-François Copé étaient présentes dans la grande salle du Palais pour écouter le dernier discours de la campagne de 1er tour de Nicolas Sarkozy. En attendant notre président-candidat, on nous a projeté un clip montrant toutes ses interventions à l’international, au G20 …mais rien sur son action en France. Avons-nous un président pour régler les problèmes du monde entier mais pas ceux de la France ???? Me disais-je en mon for intérieur. Vers 17h tels des chauffeurs de salles se sont succédés à la tribune Eric Ciotti, Député et Président du Conseil Général des Alpes-Maritimes, Michèle Tabarot, Député, Christian Estrosi, Député-Maire de la ville de Nice et enfin Madame Bernadette Chirac qui a soutenu avec ferveur et une loyauté sans faille son poulain, Nicolas Sarkozy. Ensuite telle une rock-star est arrivé Nicolas Sarkozy accueilli par une foule en délire debout brandissant et agitant frénétiquement leur drapeau français comme un symbole d’attachement aux valeurs républicaines. Il a alors traversé toute la salle entouré de son service de sécurité, assailli par les personnes de chaque côté de la barricade, seul bouclier de protection entre notre président-candidat contre les assauts d’ardents militants jeunes ou plus âgés tendant leurs mains pour avoir l’insigne honneur que Nicolas Sarkozy  la leur serre. Il m’a semblé quelque peu ému par un tel accueil. Il a ensuite rejoint la tribune et tel un orateur plein de talents qu’il est (il faut lui reconnaitre), il a tenu un discours rassurant ou chacun a pu se reconnaitre, jeunes, chômeurs, actifs ou même retraités. C’est lui notre sauveur ! Le discours qui m’a paru interminable s’est alors terminé par Vive la France !, Vive la République ! et par le chant de la Marseillaise que Nicolas Sarkozy a chanté droit comme I en signe de respect, en cœur avec sa délégation assise au premier rang (avec parmi eux, Nathalie Kosciusko-Morizet et Rama Yade à qui Nicolas Sarkozy a adressé des remerciements tout particuliers pour sa présence). Et enfin ce fut la fin et tout le monde est sorti de la salle, heureux, rassuré et convaincus. Nous avons attendu des lustres la navette pour nous ramener à notre bus. Après le départ de tous les bus venant de Marseille, Grasse, Menton, Aix, nous avons eu le plaisir de voir arriver notre navette puis notre bus et retour place Ile de Beauté vers 19h. Quelle après-midi long et épuisant!!! Ce fut pour moi une expérience inédite et intéressante partagée avec des militants ardemment convaincus.