Ferry : Plein la… pour un rond.

 

La philosophie mène à tout à condition de ne pas s’en servir.

Nous l’allons vous le montrer tout à l’heure.

Car, comment en prendre plein la… figure quand on ne le mérite pas ? C’est ce que Luc Ferry se demande depuis son passage au Grand Journal de C+.

        Les medias, toujours en mal de raccourcis saisissants, n’ont retenu de la parole de l’ex-Ministre que la partie la plus affriolante. C’est comme pour M. Rocard auquel s’attache la formule : «  la France ne peut accueillir toute la misère du monde… » en oubliant la fin du propos.

        Comment, s’indigne la bien-pensance de tous bords peut-on ne pas avoir dénoncé un autre ex-ministre, pris au Maroc, dans un bouge pédérastique* ? Une honte d’un chantre nourri à la morale et à l’Ethique de Spinoza.

        Et Madame Dati ex-es-qualités de s’insurger contre cette non dénonciation de crimes.

Mais passons aux choses sérieuses.

M. Ferry ne fait que rapporter une lecture qu’il fit du Figaro Magazine. Au moment de la parution, il faut croire que la vente fut confidentielle. La bien-pensance ne lit-elle plus le FigMag ? Pas avec assez d’attention pour alerter la justice. Pour réprouver une conduite condamnable. C’était avant le DSK… Comme il y a un avant 11 septembre.

S’il faut croire l’histoire qu’on nous raconte, le Consul de France est le premier non dénonciateur de l’affaire, suivi de l’Ambassadeur, du Ministre des AE et du Président de la République. Dès lors, M. Ferry paraît bien petit dans cette hypocrisie protectrice généralisée.

Le plus piquant est que M. Ferry porte le chapeau, alors qu’il voulait faire la démonstration de cette hypocrisie et non la couverture d’une histoire sordide où les puissants dépassent les bornes avec impunité à la clé.

Il m’est déjà arrivé d’écrire que les raccourcis dont se repaît l’ensemble des medias nourrissent les instincts (non qualifiés) du bon peuple. En voilà un exemple criant.

Espérons que le philosophe (non Scythe comme celui de La Fontaine) aura le temps de nous expliquer les attenants de sa pensée. Et que les prompts à monter au créneau prendront eux, le temps de retrouver les sources de leur véhémence pour cette fois mal placée.

A entendre à l’instant M. Ferry, le bal des faux-culs entonne un péan toutes percussions et cuivres fortissimo.

 

En ces temps de chute de l’empire Français, la vision d’une vidéo chinoise, dont l’authenticité reste à prouver, pourrait s’avérer utile.

La référence que je possède est : La1.wmv de 6.82 Mo pour ceux qui arriveront à la retrouver.

 

* Difficile à trouver mais instructif et pas éducatif du tout, un opuscule de Gide : Corydon.