Au seuil de sa case en lambeaux, seule sans défense
Telle un chapelet la tradition lui égrène ses devoirs
Pour elle des corvées sans fin ni récompenses
Pour elle pas de droit, la charte de l’inégalité est sans détour
Un rejeton sur le dos, l’autre pendu aux mamelles avilies
Un fardeau sur la tête, elle marche vers le lieu de pénitence
Sous ses pas chancelants se dérobe le sol latéritique
Le champ est à mille lieux du village enclavé
Le soir au coucher du soleil attendent lessive vaisselle et cuisine
Puis la nuit dans les cases les chevauchements haletants de l’homme viril
Point de répit pour elle, son dévolu la cloue au silence de la soumission
Excision, violence, mariage forcé, comme des trophées de guerre elle les porte
Sa vie est un livre mélancolique où ne figurent joie et bonheur
C’est une femme seule, sans avenir
Un vide qui se rempli de chagrin et d’amertume
Une antilope dans une jungle où l’homme est le maître
Sa seule issue, se soumettre jusqu’à la mort
C’est une femme seule, la femme rurale d’Afrique
bonjour casimir – vous parlez si bien des femmes de votre pays qu’il nous est permis d’espérer voir très vite changer les attitudes. Il est certain que tout comme vous, d’autres hommes se rendent compte de l’injustice qui règne en maître sur la vie des femmes africaines – vos écrits sont des gouttes d’eau qui un jour laverons toutes ces maltraitances. j’ajouterai à votre article une toute petite chose que vous avez oublié. toutes ces femmes arrivent encore à vous sourire – j’adore cet article que je vais mettre sur mon blog – un de plus, signé casimir guelaté.
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Très beau ce poème!Espérons qu’il serve à libérer les femmes de votre pays!
C’est tellement vrai!