Faut-il craindre une crise pétrolière majeure ?

 

Les évènements en Libye ne font qu’accélérer le mouvement de hausse des cours à la pompe qui semblent s’envoler vers des seuils jamais atteints. Peut-on craindre une crise pétrolière similaire à la première guerre du golfe, c’est ce que pensent en ce moment de nombreux responsables économiques !

Le baril de brut a atteint ces derniers jours les 120 $, au niveau des bourses internationales, ce qui a eu comme conséquence directe de provoquer une hausse des prix de l’essence à la pompe, avec dans certaines stations des tarifs très élevés allant pour le sans-plomb 98 à 1,79 €/l, le SP 95 à 1,81€/l et pour le  gasoil  aux environs de 1,40€/l.

Il paraît que le pire n’est pas arrivé, puisque certaines études réalisées dans ce domaine,  prévoient qu’en raison de la vague de révoltes populaires en Afrique et au Moyen Orient, le prix de l’or noir pourraient d’ici quelques temps atteindre des sommets similaires à ceux observé en 1990-1991, lors de la première guerre du golfe.

A cette époque là, les cours de l’or noir avaient plus que doublé de valeur, ce qui fait qu’un tel scénario verrait le baril de brut passé à un prix supérieur à 200 $.

La cause majeure, c’est bien sur la spéculation faîte sur ces ressources énergétiques, comme dans d’autres secteurs de produits de base qui fausse très largement le jeu.

De plus, si l’Algérie se retrouve dans la même situation de révolte que la Libye, la production risque d’être complètement arrêtée ce qui mettrait le marché mondial du pétrole en situation de pénurie.

Même si l’Etat prélève 58 % de taxes sur un litre d’essence, ce qui est déjà scandaleusement élevé, le reste se décompose entre le prix du brut, le raffinage et le transport, ce qui laisse à penser que la situation actuelle aura inévitablement un impact direct sur la hausse de prix à la pompe.

Face à une telle situation, on est en tant que consommateur réellement impuissant et on subit de plein fouet ces turbulences internationales qui il faut bien le dire font les beaux des compagnies pétrolières. Enfin dans un contexte de reprise économique très difficile, cette situation alarmiste risque de remettre en cause des perspectives économiques déjà bien fragiles !