Ce matin dans l’actualité, « le retrait de fonction de directeurs de Claude Didier (école de Prunières) et Rémi Riallan (école de Séchilienne), qui refusent toujours de ficher les enfants de leurs écoles dans Base Elèves. »
Alors que « le Conseil des droits de l’homme des Nations Unies donne une fois de plus raison aux directeurs »
Je connais bien Base élèves ayant formé, avant de prendre ma retraite, des dizaines de directeurs en tant que conseiller TICE. J’ai donc assisté à l’acte de naissance de cette opération et à ses premiers balbutiements.
Quelques éléments pour comprendre :
Toutefois, je tiens à remettre les choses en place. Les renseignements qui sont introduits dans la base sont les mêmes que ceux qui étaient demandés avant l’informatisation. Les différents niveaux de la hiérarchie sont cloisonnés, c’est-à-dire qu’au niveau IEN, au-dessus de l’école, on ne peut avoir certains renseignements sur les enfants. Au niveau du ministère par exemple, on ne peut extraire que le nombre d’enfants inscrits. Au début de la mise en place de la base, certains champs comme la nationalité pouvaient poser problème, mais ils ont été supprimés.
Je crois donc que la crainte que constitue base élèves est très exagérée et que les journaux une fois de plus parlent de ce qu’ils ne connaissent pas.
Je me demande pourquoi cet article n’est pas signé par son auteur. Oui, Bases élèves peut permettre notamment de traquer des Sans-papiers. Pour moi, c’est un argument suffisant de lutte contre ce type de fichage. Deuxième argument de poids, Base élèves ne facilite en rien le travail administratif des directeurs. J’en sais quelque chose : je suis moi-même directrice. Enfin, je trouve désolant que des collègues animateurs TICE aient accepté de jouer ce rôle dans la mise en oeuvre de Base élèves, à savoir faire passer la pillule auprès des directeurs, les convaincre de la non nocivité de la chose et profiter de la confiance que l’on pouvait leur accorder puisqu’ils n’étaient que des collègues et non des supérieurs hiérarchiques, pour bien enfoncer le clou. Certains l’ont même fait avec délectation et c’est juste écoeurant, tout cela pour quelques euros de plus par mois et une toute petite reconnaissance de la part de la hiérarchie. Le système est bien ficelé, on achète les uns pour mettre la pression sur les autres et malheureusement, ça fonctionne grâce à ceux qui s’y prêtent.
[b]Mimi U, si vous aviez bien lu cet article, vous vous seriez aperçu que le nom de son auteur, [i][i][u]en l’occurrence[/u] : vieilleforge[/i][/i], apparait à gauche et en dessous du titre de ce papier, qui, lui, est en rouge !
Maintenant, je suis tout à fait d’accord avec vieilleforge… Le rôle des enseignants est d’enseigner et non de dénoncer, à l’aide de fiches, des élèves à la police ![/b]
Comment base élèves peut-elle servir à traquer les sans-papiers (avez-vous des exemples?)puisqu’on ne demande pas les papiers des parents. Vous savez que les collèges ont depuis très longtemps un système équivalent et personne n’a jamais trouvé rien à redire. Vous savez aussi que les renseignements qui concernent la famille ne sont pas disponibles au niveau départemental.