Pendant Japan Expo en juillet dernier, j’ai été invité sur le stand Marvelous ! pour une séance de démonstration de Senran Kagura Peach Beach Splash. Cela m’a permis d’obtenir un code pour Fate/Extella The Umbral Star sur Switch, un action RPG qui frappe vraiment fort !
Fate, la série cross media par excellence
Fate est une série de jeux, mangas et animés racontant l’histoire de maîtres utilisant des serviteurs (des esprits) pour les aider à combattre les autres maîtres. Régulièrement, les maîtres et leurs serviteurs prennent part à une bataille connue sous le nom de Holy Grail War. C’est donc une histoire éclatée sur plusieurs médias différent, une tendance qui se généralise ces dernières années. Les mangas, les films et les jeux vidéos deviennent donc étroitement mêlés, comme on le voit avec des séries comme Sword Art Online, Final Fantasy, Assassin’s Creed ou Warcraft. Le dernier jeu de la série, Fate/Extella The Umbral Star, se situe immédiatement après la dernière guerre.
Fate, la science fiction japonaise
Le joueur incarne le dernier maître a avoir remporte la Holy Grail War, aidé de son serviteur Nero Claudius. Alors qu’il allait s’emparer du trône, un incident survient qui lui fait perdre la mémoire. A son réveil, si Nero Claudius possède bien la Regalia, bague attestant de son autorité sur ce monde, un autre serviteur surgit avec une autre Regalia et une copie du maître, réclamant alors le trône. Un peu plus tard, un troisième serviteur apparaît, une autre Regalia également au doigt et accompagné d’un autre clone du maître. Cette fois, ce n’est pas pour réclamer le trône mais pour détruire cet univers. Que s’est-il passé quand le véritable maître a voulu s’emparer du trône ? Comme remettre de l’ordre dans tout cela ? C’est ce que Fate/Extella The Umbral Star ambitionne de faire, en suivant l’histoire à travers les yeux des trois personnages qui s’affrontent.
Un mélange d’ancien et de nouveau
A plusieurs niveaux, ce jeu mélange passé et futur. D’abord, par ses environnements : les décors alternent temples et châteaux inspirés du Japon féodal, avec des éléments virtuels, et villes contemporaines. Les serviteurs portent aussi bien des costumes anciens que modernes. Au niveau du langage, on a affaire à une langue assez soutenue : ce niveau de langage est assez inhabituel dans un jeu vidéo ! Même les sous-titres anglais, pourtant de bonne facture, n’arrivent pas à rendre la complexité de la version japonaise et toutes ses subtilités en matière de langage soutenu et ancien. Si on se contente des sous-titres anglais, on se rend vite compte que les textes sont assez poétiques et que les personnages s’expriment plutôt comme au XVIème/XVIIème siècle, alors que les dialogues peuvent tourner autour de concerts d’idols, les stars japonaises modernes !
Fate, un action RPG de haut niveau
Fate/Extella The Umbral Star délaisse le côté visual novel du premier jeu pour opter pour le beat’em all. Le joueur choisit un personnage parmi les 16 que compte le jeu, répartis en 8 classes offrant des styles de combat variés (Saber, Archer, Lancer, Caster, Assassin, Rider, Berserker et Extra). Ensuite, il part à l’assaut d’une carte dans divisée en secteurs numérotés. Le but est de remplir sa jauge avant l’adversaire. Pour cela, il faut prendre possession des secteurs en éliminant suffisamment d’ennemis de base pour faire apparaître des agressor. Une fois tous les agressor du secteur éliminés, on remporte le secteur et un nombre de clés correspondant au numéro du secteur. Quand on a suffisamment de clés, le boss du niveau apparaît.
Cependant, l’armée adverse cherche aussi à conquérir la carte et va attaquer sans relâche les secteurs qu’on contrôle. Il faut donc attaquer et défendre sans arrêt, être très mobile et réagir vite. Surtout que les adversaires utilisent parfois des stratagèmes pour nous ralentir. La pression est forte, même en difficulté facile ou normale. Si le gameplay repose sur une mécanique très similaire au musô de Koei Tecmo comme les célèbres séries Samuraï Warriors et Dynasty Warriors, on a ici affaire à un jeu d’action bien plus motivant. L’IA semble bien meilleure que dans les jeux concurrents et le fait de mettre une pression constante sur le joueur suscite un vif intérêt chez les fans d’action. C’est ce que les Dynasty Warriors ont oublié de faire dernièrement ! Dans Fate/Extella The Umbral Star, il n’est pas rare de commencer la bataille alors que l’adversaire est sur le point de la remporter !
Une palette de coups impressionnante
Pour gagner la bataille, le joueur peut compter sur des attaques faibles et fortes et de nombreux combos. Les attaques sautées ne sont pas oubliés. Plus on élimine d’ennemis et plus on remplit des jauges. On peut alors déclencher une Extella Maneuver, série de coups affectant même les ennemis alentours, ou un Noble Phantasme, coup spécial ultime affectant tous les ennemis et servis par des cinématiques impressionnantes. Le MoonDrive permet aussi de transformer le personnage pour le rendre momentanément plus puissant. Malgré tout, ces techniques peuvent ne pas suffire. En cas de Game Over, l’expérience gagnée est quand même conservée !
Comme dans tout bon RPG, plus le joueur monte en niveau et plus il débloque d’attaques. On peut également augmenter l’affinité entre le maître et ses serviteurs, afin d’équiper ces derniers de codes spéciaux qui sont autant de compétences pour augmenter leur attaque, leur résistance, leurs points de vie etc. Il y a même un petit système de création d’objets pour le maître : ce dernier choisit, avant chaque bataille, une sorte de costume qui donne accès aux serviteurs à des objets spécifiques permettant de se soigner, de guérir des altérations d’état et bien plus encore.
Le visual novel pas abandonné
On n’oublie pas ses racines et Fate/Extella The Umbral Star ne renie pas le style visual novel. Les dialogues sont donc assez nombreux et par écrans fixes. D’ailleurs, quand le maître prend la parole, l’écran change pour afficher le texte sur fond bleu. Cela fait assez étrange au début et cela sent fortement le visual novel à l’ancienne. Les side stories, des sortes de courts chapitres annexes permettant d’en apprendre plus sur les 16 personnages jouables utilisent également ces dialogues et font également référence au style visual novel.
Fate, le best of
Fate/Extella The Umbral Star réunit des personnages issus des jeux précédents. C’est donc une sorte de best of, et une histoire plus ou moins indépendante des autres. Les personnages jouables sont donc déjà apparus dans d’autres jeux, aussi bien sur consoles que sur mobiles. Dans l’univers de Fate, certains humains appelés maîtres sont capables d’invoquer les esprits des héros du passé. C’est pourquoi les noms de certains personnages sont si familiers : Nero Claudius, Archimedes, Attila ou Alexandre (le Grand) sont bien présents, mais sous une forme pas toujours conforme à l’idée qu’on se fait d’eux ! Ainsi, l’empereur Néron prend les traits d’une jolie blonde alors qu’Archimède est un beau jeune homme. C’est le miracle de la culture japonaise qui met tout à la sauce manga : attendez-vous à voir des jeunes gens, filles ou garçons, tous beaux, sexy et habillés de façon assez aguicheuse !
PS4, PC ou Switch ?
Alors que ce jeu est disponible depuis le 20 janvier 2017 sur PS4, pourquoi craquer maintenant pour la version Switch ou PC ? Comme d’habitude avec les portages des jeux PS4 sur Switch, la version Switch comprend tous les DLC sans rien avoir à payer en plus. Ainsi, on a accès à tous les costumes sans les payer. De plus, la version Switch bénéficie d’un costume exclusif pour Nero ainsi que de langues supplémentaires : le Chinois et le Coréen viennent s’ajouter au Japonais et à l’Anglais. Mais toujours pas de version française !
Si vous aimez l’action, les beat’em all et que vous n’êtes pas satisfaits des musô les plus récents, Fate/Extella The Umbral Star est fait pour vous. Mais il va falloir comprendre le Japonais ou l’Anglais. Une bien bonne surprise que cette version Switch d’une série qui commence à avoir de plus en plus de fans.