une femme un peu perdue dans cette majorité de droite !

 

Algérienne de Kabylie fondatrice du mouvement «Ni putes ni soumises» quelle définition pour une militante qui se veut la défense des femmes des quartiers difficiles. De gauche, mais un peu en marge des partis, malgré qu’elle ait milité à SOS racisme en 1986 et a été élue en 2.000 présidente de la Fédération nationale de la maison des potes. Langage curieux, qui veut marquer, par rapprochement à celui des gens des quartiers pauvres de Paris de l’après guerre que l’on rencontrait dans les bals musette des rues de Lappe et des Vertus et qui fleurissaient le vieux Paris, une partie de ma jeunesse ou j’allais danser le soir. Langage imagé mais oh combien réel !

De la commission femmes à l’écoute des femmes des quartiers défavorisés elle est élue conseillère municipale sur la liste du parti socialiste à Clermont-Ferrand en 2001. Déçue après son élection que les responsables du parti se partageaient les responsabilités sans rien pour elle, elle donne sa démission le lendemain. Elle montrait ainsi sa détermination de s’imposer, se jugeant probablement plus utile à sa cause à l’extérieur de ce grand parti, ou il faut se battre pour être reconnu.

Ce que l’on ne comprend plus c’est son engagement dans cette majorité ou rien de sa personne ne le laissait supposer. En fait, Sarkozy voulait mettre à son tableau de chasse une femme d’origine Algérienne adoptant le langage des rues de Paris d’après guerre. La politique de la ville, elle en hérite, quel job ou rien n’est facile, ou tout se mélange et ou le chômage est le plus élevé, ou tant de ministres dans tous les gouvernements s’y sont cassés les dents en investissant beaucoup d’argent, un trou sans fond dès lors que l’on parque, dans des lieux en dehors des centres ville, ceux que l’on ne veut voir, le job ou l’on y passe sa vie. C’est le job du placard, celui de l’os à ronger, par ce que l’on ne veut embaucher pour offrir du travail à ces gens dans ces ghettos, la racaille comme l’a déclaré Sarkozy !

Alors, voici qu’elle fait parler d’elle pour cette affaire d’hamburgers halal des fast-foods Quick de Roubaix. Vous connaissez la viande halal celle débarrassée de la souillure du porc. Alors dans cette ville on ne trouve plus depuis le 30 novembre que des hamburgers garnis de viandes de bœuf abattus selon le rite Halal, c’est à dire une viande d’animaux égorgés qui n’est pas mélangée avec des produits illicites en Islam, alcool et porc. Les hamburgers au bacon sont donc remplacés par de la dinde fumée. Dans cette commune, comme dans sept autres villes Françaises, dont Marseille, Argenteuil et Roubaix, la chaîne de restauration rapide à décidé à titre expérimental de ne plus proposer que la viande halal.

Alors commence une polémique sous-jacente depuis le débat sur l’identité nationale. Le maire socialiste de Roubaix n’est pas satisfait que dans sa ville le choix n’existe plus et trouve ce fait discriminatoire, il porte plainte en saisissant La Halde, La Haute autorité de lutte contre les discriminations. Il explique ne pas être gêné qu’il y ait une offre halal dès lors qu’il y a le choix d’une autre viande. Pour lui cela va trop loin quand on ne propose plus que cela. A cela, la direction de la chaîne de restauration rapide argumente se concentrer sur une seule chose à la fois avec, pour objectif, valider l’intérêt commercial et technique d’une offre halal, alors que le marché halal en France représente près de 4 milliards d’euros.

Quelques politiques UMP comme Jacques Myard et Lionnel Luca ont cependant jugé que l’offre de Quick représentait «une grave dérive communautariste contraire aux principes républicains», et ont appelé au «boycott» de la chaîne de restauration. Seul le député UMP du Nord, Christian Vanneste, a jugé que cette polémique avait une «importance voisine de zéro». «L’existence de magasins proposant des produits liés aux interdits religieux n’est pas nouvelle. Il y a des boucheries halal et des épiceries casher depuis fort longtemps, sans qu’on en fasse une montagne», estime-t-il.

Le mouvement patronal Ethic, qui prône une valorisation humaine de l’entreprise, s’est aussi inquiété jeudi 18/02 de la polémique, y voyant une atteinte à la liberté d’entreprendre. «Ce choix halal résulte tout simplement de la rencontre entre l’offre et la demande et d’un choix marketing. Le président du CFCM, Conseil Français du culte musulman, Mohammed Moussaoui a estimé qu’il fallait «rester raisonnable». «Des restaurants qui ne servent que du halal ou que du casher, ça existe depuis toujours», a-t-il dit à l’AFP.

Bien entendu, mais ce qui échappe à ces honorables personnes c’est que l’on ait retirés les produits non halal, dans ce cas c’est une action provocatrice qui oblige les habitants de Roubaix à ne consommer que cette viande puisqu’il n’y en a pas d’autres fast-foods.

C’est là qu’intervient Fadela Amara qui déclare que Quick n’est pas un service public, nous n’en attendions pas moins d’elle.

«Nous parlons bien ici d’une entreprise privée, qui veut occuper un marché pour faire du business, a-t-elle ajouté. Je trouve la réaction du maire de Roubaix René Vandierendonck exagérée et dangereuse. Il n’y a rien de discriminant dans cette histoire, les consommateurs ont le choix de leur menu et peuvent très bien prendre du poisson, a-t-elle jugé».

«La véritable question que pose cette polémique, c’est la non-acceptation par ses élites de la diversité de ce pays. Le peuple d’en bas, comme on dit, a accepté depuis longtemps que les musulmans aient le droit d’avoir des lieux de culte, des carrés spécifiques dans les cimetières. C’est cela la laïcité, respecter les pratiques des uns et des autres», a-t-elle ajouté.

Et voila, l’amalgame les lieux de cultes avec la viande, les cimetières avec la viande, la laïcité n’est-elle pas de proposer dans cette ville deux types de viande dans cet unique fast-food quitte à bien détacher les hamburgers les uns des autres ? Obligés de prendre du poisson quand on veut de la viande non halal est une contrainte contre la liberté me semble-t-il ? Que peut décider La Halde, ne serait-il pas plus simple, avec de la souplesse de la part de Quick, que les habitants de Roubaix aient le choix ?

Décidément nous sommes les champions des sujets à polémique et il faut que cette banale affaire d’hamburgers vienne troubler les élections régionales ce qui fait la joie de FN n’en demandant pas plus.

Depuis l’écriture de cet article, un compromis, entre la Caisse des dépôts majoritaire de la chaine Quick et le maire de Roubaix, ferait que cette chaine va étudier une offre non halal dans ce restaurant, d’après Challenges.fr.

Or depuis, rien n’a été modifié, et il semble que cette offre halal soit fort bien reçue par la population de Roubaix puisque le chiffre d’affaire de ce fast-food aurait fait un bon de 20 %, ce qui fait dire au président du fonds Qualium, actionnaire à 94 % de Quick et filiale de la Caisse des dépôts, que l’enseigne de Roubaix est facteur d’intégration sociale, «Avant, les filles ne venaient pas dans ce restaurant fréquenté surtout par des jeunes hommes. Maintenant la clientèle musulmane sort en famille, les parents, les enfants, les grands-parents…».

A quoi sert de vouloir préserver un choix commercial sans discrimination à l’égard d’un autre, si les habitants d’une commune n’en comprennent pas l’intérêt ? C’est donc une dérive sociétale qui ne porte rien de bon liée à des facteurs de concentration de population musulmane par ce qu’acceptée dans certaines villes et rejetée dans d’autres, ce qui revient la concentration d’une ethnie ne pouvant conduire qu’au rejet des uns par les autres.