Facebook ou le rouleau compresseur du Web

Je suis fasciné par Facebook. Pour quelqu’un qui se plaint constamment du buzz et du business, c’est un peu paradoxal… Si je suis fasciné par Facebook, les réseaux sociaux et, par extension tous les gadgets qui vont avec, c’est plutôt, dirais-je, d’un point de vue sociologique.

Les questions qui me viennent à l’esprit ne sont pas :

         quel est la recette miracle de Zuckerberg ?

         Comment tirer parti de ce support pour faire du business ?

Non. C’est plutôt des questions du style :

         Pourquoi ça marche tellement ?

         Qu’est-ce-qui rend les gens accro à ce truc ?

         Où est la finalité et y’en a-t-il une ?

Qu’on le veuille ou non, Facebook appuie sur les bons boutons,  son patron a parfaitement compris la mécanique humaine. Et sait en tirer parti.

-Voir et être vu.

– S’étourdir, se diluer dans le grand Tout pour fuir cette solitude qui nous colle aux basques comme un chewing-gum.

Où verrait-on les gens s’auto-ficher aussi naturellement que sur Facebook ? Certains vont très loin dans l’ouverture de leur vie privée. Quand on pense que nous sommes souvent rétifs à tout engagement personnel ou financier sur le web, mais qu’à côté de cela, on est prêt à se livrer tout entier à ce média, en sachant pertinemment qu’il va exploiter ce cadeau pour en tirer parti financièrement : il y a de quoi laisser songeur.

Ce qui est regrettable, c’est que pour toute une frange de la population aujourd’hui, il n’y a point de vie sur le net hors Facebook, Twitter ou que sais-je encore.  Facebook = internet. N’y aurait-il plus déjà d’existence possible sur le web sans passer par une page Facebook ? Petit à petit, l’étau se resserre. C’est la mort des petits blogs et des sites perso.  La mort de l’information commentée  pour le bouton « j’aime ».

La victoire des grandes surfaces sur le petit commerce, quoi !

Facebook, c’est le web dans le web.

Est-ce un bien, un mal ? Il y a des deux. C’est en effet, un lieu fédérateur par l’entremise duquel nous pouvons nous croiser, nous connecter, et nous mobiliser. Une sorte d’agora des temps modernes quoi.

C’est aussi un pas de plus vers l’interconnexion des êtres dans une réalité virtuelle, bourrée d’avatars.

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6 réflexions sur « Facebook ou le rouleau compresseur du Web »

  1. [b]Découverte,

    c’est vrai que la question mérite d’être posée. Pourquoi ce site connait-il un tel engouement et une telle durabilité? Beaucoup de sites plus ou moins similaires sont tombé dans l’oubli en quelques mois à peine, alors que Facebook ne cesse de connaître une expansion record. Une étude sociologique s’impose, je suis tout à fait d’accord.

    Amicalement

    Tom[/b]

  2. A priori, Facebook aurait (conditionnel oblige) perdu pas mal d’inscrits aux Etats-Unis… Mais gagné beaucoup d’autres en Inde !
    Je pense qu’il y a un phénomène d’accoutumance au produit qui n’est pas à négligé. Collé des photos régulièrement, recevoir des clic j’aime, ça fait du bien à l’ego : on a l’impression d’être quelqu’un aux yeux du monde. Dur de se passer de ce petit jeu de miroir.
    Je suis persuadé qu’il y a un truc de pas trop sain dans cette attitude. Mais bon, en règle générale, nous, êtres humains, ne sommes mentalement pas très sains…

  3. [i] »Mais bon, en règle générale, nous, êtres humains,
    ne sommes mentalement pas très sains… »[/i]
    [b]en toute généralité , nous ne sommes pas des saints
    et seul le sang de Jésus peut nous purifier de tout péché ,
    comme Luther l’avait bien compris ![/b]
    …A CONDITION DE LE CROIRE ET DE LE VOULOIR.

  4. En fait les gens ne savent plus quoi faire de leur vie de leur temps libre c’est sa aussi la société de consommation il y a du bon du moins et surtout beaucoup de mauvais faut juste savoir s’en servir. Sa reste futile de toute façon et je suis du même avis que veritas.

  5. SOURIEZ ,VOUS ETES FICHES !!!
    « L’Autorité de protection de la vie privée irlandaise a ouvert une enquête sur Facebook, après le dépôt de vingt-deux plaintes différentes
    par un étudiant autrichien.
    Max Schrems, étudiant en droit habitant Vienne, accuse Facebook
    d’avoir conservé de très nombreuses informations qu’il avait
    publiées puis effacées sur le réseau social.
    Il soupçonne également Facebook de créer des « profils fantômes »,
    qui rassemblent des informations sur des personnes qui n’ont pas
    créé de comptes, sans l’avoir déclaré. »
    source Le Monde
    [url]http://www.lemonde.fr/technologies/article/2011/10/24/facebook-accuse-de-conserver-des-donnees-effacees-et-de-creer-des-profils-fantomes_1592814_651865.html[/url]

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