Facebook, une machine à exclure.

        Le tribunal des Prud’hommes vient de signifier le licenciement de 3 employés qui se sont laissé aller sur Facebook. Le contenu méritait-il cette décision ? Les éléments connus permettent  de se faire une petite idée du délit.

        Toujours est-il que l’informatique vient d’ajouter une source de licenciement à une panoplie déjà bien fournie. Chez vous, tranquille, vous écrivez un ressenti plus ou moins bien exprimé ou carrément réaliste, que vous expédiez à des « amis » de même sensibilité et un faux frère s’empresse d’aller le dénoncer à la direction de votre boîte.

        Jadis, quand on fumait encore au café du coin, ces choses-là alimentaient l’apéro. Et chacun de payer sa tournée de jérémiades, de fantasmes assassins, de bons mots outrageants. Et puis, chacun rentrait chez soi pour avaler la soupe qui fume.  

        Maintenant chacun est pressé de rentrer, transport oblige, et c’est sur Internet que l’on essaye de retrouver l’ambiance du café du commerce. Cela a un nouveau prix. Celui de la dé-communication. On se parle sans se voir. On « chatte ».

        Dès lors le prix de la tournée gouailleuse est nettement plus cher, sévices compris.

        Le fort en gueule que l’on désapprouvait d’un rire entendu laisse des traces sur la toile qui n’est plus cirée. Et ses affidés pour un oui ou un non sont désignés. Le délateur a donc libre cours pour dénoncer les coupables.

        Il faut donc sur le réseau social des « amis », comme Facebook partir de 2 principes simples mais essentiels.

              1-   Les paroles s’envolent, les écrits restent.

               2-   Mon Dieu, protégez-moi de mes amis, pour mes ennemis, je m’en charge.

         Une autre option consiste à fuir les réseaux dits sociaux.