Face aux angélus, un poète s’exprime…

 

 

 

 

                                                Impression soleil couchant.

 

 

                                 L humble panier de son est crevé d’illusions

                                 a  bandonné au vent d’un champ de betteraves

                                 n  avré d’affreux regain de chiendent d’érosion

                                 g  abelés de misère à résigner un brave.

 

                                 e  sclaves de la terre ils prient à l’occasion

                                 l  e dieu des serfs perdus qui crèvent sans entrave

                                 u  ne fois épuisées leurs maigres provisions

                                 s  ec est leur horizon nu de septembre grave

 

                                 m  irage des moissons qu’égrène le clocher

                                  i  mmobile château d’un vaisseau sans nocher

                                  l  ivré aux appétits d’hobereaux sédentaires

 

                                  l  e charbon vient rôder l’épidémie est là

                                 e  st-ce un de leurs enfants qu’en pleurant ils enterrent?

                                 t  ous les jours glèbe aux pieds pour eux sonnent le glas.

 

10 réflexions sur « Face aux angélus, un poète s’exprime… »

  1. bonjour,
    très bel exercice de style, qui traduit bien la condition de nos ancêtres ,pas si lointains,
    sans qui nous n’aurions pu accéder à tout ce confort,auquel nous ne prêtons plus aucune attention!
    Merci de leur rendre ainsi hommage.

    (est ce vaisseau sans clocher? )

  2. Bonjour Corail, j’ai hésité longtemps entre le clocher et le pilote du vaisseau. Et puis pour être franc, je crois que le mot de nocher m’a plu davantage. J’aurai alors trouvé autre chose pour le vers précédent. Le nocher pilote de l’immobilité, surtout qu’un navire est piloté depuis le château.
    Merci pour votre commentaire et de votre très juste remarque. Nous devrions plus souvent nous rappeler que nous sommes,grâce à nos anc^tres, les usufruitiers du futur de nos enfants.

  3. Tiens?Un nouveau poète??

    Je pensais que….

    Très belles images mélodieuses devant un coucher de soleil…J’ajoute des étoiles dans votre ciel!

  4. Mozarine, permettez-moi de vous indiquer que le titre en rouge n’est pas de moi. Par contre homonyme oblige, l’impression est la touche obligatoire.

  5. Merci Jacques de m’avoir enrichie d’un nouveau mot :nocher.
    Je ne sais pas encore dans quelle condition je pourrai le réutiliser?
    mais je m’y emploierai de peur de l’oublier!
    Et pardonner mon orgueil coupable qui a cru à une faute de frappe!

  6. cher Jacques,
    l’ajout sur le titre en rouge est de votre humble modératrice , j’espère qu’il ne vous a pas désobligé !
    j’ai tant aimé votre texte que j’ai trouvé votre titre un peu trop modeste et me suis permis de compléter …
    c’est fort , c’est prenant et comme le dit corail , c’est un bel hommage … Sans être passéiste on a parfois le droit ( et le devoir) de se souvenir d’où l’on vient !!!
    amicalement

  7. merci moderato!
    grâce à votre commentaire je viens de comprendre le titre mis par jacques!
    Mieux vaut tard que jamais!

  8. Moderato, je ne vous en veux absolument pas. Mais je récusais seulement de le droit de m’attribuer le titre de poète. Amicalement Jacques

  9. [b]OH, Jacques,
    Je viens de recevoir à l’instant la liste des articles du jour, et que vois-je ?
    Le superbe poème que j’ai reçu en cadeau de Noël.

    Vous avez bien fait de le partager avec tout le Monde :
    C’est un petit bijou.

    je reviendrai, Jacques, mais là, mon horloge biologique me dit qu’il est temps d’aller « siester ».
    Les fautes de frappe se multiplient, c’est un signe

    Je vous embrasse

    Sophy[/b]

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