La retraite de Michael Schumacher va forcément laisser un vide énorme. Les amoureux du sport automobile seront probablement bien nombreux à chercher la silhouette de l’Allemand le 18 mars prochain sur la grille de départ du Grand Prix de Melbourne. Mais c’est bien la tignasse blonde de Kimi Raikkonen qui s’engouffrera dans le baquet de la monoplace rouge pour le coup d’envoi d’une saison placée sous le signe d’une nouvelle ère.


«Iceman» remplace « Schumi »
Le Finlandais fera partie des grandes attractions de la saison 2007. L’un des trois pilotes les plus rapides du plateau selon Jean Todt, devrait disposer d’une monoplace lui permettant de jouer le titre après une année très difficile chez Mercedes. Il formera avec Felipe Massa le duo le plus impressionnant du paddock mais quel sera son statut ? Personne ne le sait. Car si la Scuderia a évolué avec un leader incontestable depuis 1996, la redistribution des cartes sera bien plus floue cette fois entre un Brésilien, déjà habitué à la maison et un nouveau venu, aussi talentueux soit-il. Le Sud-Américain a déjà fait savoir avec autorité dans les colonnes du journal brésilien O Estado de Sao Paulo qu’il ne se contenterait pas d’un statut de lieutenant : «Kimi et moi partirons à égalité. Je ne serai plus jamais deuxième pilote jusqu’à la fin de ma carrière.»

Le challenge d’Alonso
La question du premier pilote ne se posera pas chez McLaren, ce rôle étant logiquement promis à Fernando Alonso. L’Espagnol sera sacrément attendu au sein d’une équipe en pleine reconstruction et qui pourrait connaître une année encore délicate avant un retour au sommet. Au double champion du monde de prouver qu’il est capable de briller, même sur une voiture qui pourrait être moins efficace que la Renault. A ses côtés, Lewis Hamilton devrait lui aussi capter toutes les attentions. Probablement préféré à Pedro de la Rosa, le jeune pilote anglais qui a survolé les GP2 Series cette année devrait faire partie de la nouvelle fournée des jeunes talents. A lui de confirmer son statut de grand espoir et de faire mieux que Speed et Rosberg la saison dernière. Dans une situation similaire, on attend beaucoup de Robert Kubica qui a déjà fait de l’ombre à Nick Heidfeld chez BMW en fin de saison dernière en obtenant un podium dès le troisième grand prix de sa carrière.

Renault la transition
La pression sera encore plus forte sur Heikki Kovalainen, le dernier-né de la pépinière Renault. Flavio Briatore et le Losange ont pris le risque de l’aligner en remplacement de Fernando Alonso aux côtés de Giancarlo Fischella. Sur le papier, le duo inquiète car le Transalpin n’a pas encore prouvé qu’il avait la carrure d’un leader d’une grande équipe et le Scandinave souffrira forcément de la comparaison avec son prédécesseur. A «Fisico» de faire mentir ses détracteurs et au Finlandais de prouver que Flavio Briatore ne s’est pas lancé dans un pari fou. A moins que celui-ci soit réfléchi et que Renault ait déjà tablé sur une année de transition.

Red Bull se renforce
Quoi qu’il advienne, on parlera forcément de Renault ailleurs puisque Red Bull sera équipé des V8 du constructeur français en 2007 et 2008. On attend avec impatience le résultat du mariage entre le puissant moteur et la première monoplace conçue par Adrian Newey, l’ex-Monsieur Plus de McLaren. David Coulthard et Mark Webber, les pilotes du taureau, peuvent déjà se frotter les mains. L’Australien a quitté avec un certain soulagement Williams, l’écurie anglaise qui ne lui a jamais permis de viser bien haut la saison dernière.

Williams doit se racheterAvec Rosberg resté sur sa faim lui aussi et Wurz, le team de Sir Frank repart sur un nouveau cycle avec le bloc Toyota et un nouveau gros sponsor (ATT). Après une année calamiteuse, achevée à l’avant-dernière place du classement Constructeurs, l’équipe de Grove n’aura plus d’’excuse pour expliquer le flop de 2006.