Expressions « mal-t-à-propos » !

On emploie très souvent des expressions qui feraient rougir leurs origines ! De très nombreux termes ou tournures de phrases se sont perdues en chemin pour arriver jusqu’à nous. Petit tour des barbarismes en tous genres… A l’écrit comme à l’oral, on emploie sans y penser des mots, des métaphores ou des locutions qui n’ont plus rien à voir avec leur sens premier. Piégez vos amis avec ces jeux de mots où la surprise est très souvent au rendez-vous !

{mosimage}{mosimage}Quel patacaisse !   En premier lieu, comment écrivez-vous "patacaisse" ?? Eh bien pas comme ça, précisément ! On doit écrire "pataquès" et cela n’a jamais été synonyme de "n’importe quoi" mais, en rappel au titre, ce terme désigne une liaison qui ne doit pas être faite, comme les célèbres "zaricots", bien que celui-ci en particulier est devenu une tolérance.   Mais sur quoi doit-on se baser aujourd’hui ?   Sur strictement rien ! "Basé" veut dire "fondé sur". On peut utiliser "basé sur" quand il s’agit d’un lieu, sinon, dire "je me base sur ce que j’ai vu sur Internet" signifierait que je me "fonde sur sur" !! De la même façon, on entend très régulièrement "au jour d’aujourd’hui", pire, "à l’heure d’aujourd’hui", alors qu’à la base (on y revient !), "aujourd’hui" signifie "ce jour". "Au jour d’aujourd’hui" veut donc dire "au jour de ce jour". Si avec ça on n’a pas compris de quand il s’agissait !   "Autant pour moi !"   Là, si vous lancez le débat dans une soirée, il est à parier que les 3/4 des convives vous affirmeront que cela s’écrit comme cet intertitre. Or, il n’est pas question de partage ! en bon français, on écrira "au temps pour moi". Pour paraître savant, on expliquera que « au temps » est une expression militaire signifiant qu’un des soldats n’était pas dans le temps en faisant un mouvement, et l’opération doit être reprise depuis le début.   Au son des tambours   Que dire quand des fêtes battent leur plein et vous empêchent de dormir ? Justement, ne pas le dire ! C’est le son qui est plein, il n’est donc pas question d’accord, quel que soit le nombre de fêtes ! Quand une sauterie bat son plein,  ce n’est pas qu’elle est bruyante (même si elle l’est !) mais qu’elle a atteint le climax de son intensité. Utile à l’approche des réveillons en tout genre qui vont sans aucun doute battre SON plein !   Les expressions écorchées vives   – "Vieux comme mes robes" : trait d’humour à l’origine, certains l’utilisent désormais avec les plus grand sérieux. Mais c’est un double piège : il ne s’agit pas non plus de "vieux comme Hérode" qui, le brave homme, n’était pas précisément l’emblème du 3e âge, mais bien de "vieux comme est Rhodes", la ville. Eh oui… – "Fier comme un bar tabac" : on soupconne Frédéric Dard et ses San Antonio d’être le père de cette expression. Les différents Artaban qui ont silloné l’histoire doivent se retourner dans leur tombe… – "connu comme le houblon" : certes, tout le monde sait comment on fabrique la bière, mais la génèse de la véritable expression remonte au Moyen Age, où le loup était l’animal le plus craint dans les villages. Généralement de pelage foncé, si un loup était aperçu, la nouvelle se propageait très vite, on imagine alors très bien que si la bête arborait un poil clair, on le savait encore plus vite et encore plus loin. D’où "connu comme le loup blanc", parfois gris. – "La bande de Gaza" : faites un petit sondage et riez sous cape. Le nombre de gens qui croient encore dur comme fer qu’il s’agit d’un groupe de malfaiteurs type "bande à Bono". Entendu "pour de vrai" : "La bande à Bono ? Tu veux dire U2 ?". Rien à ajouter… – "Il n’a pas inventé l’eau chaude" : peut-être pas, mais il n’est pas le seul. L’expression correcte parle d’eau "tiède", autrement dit "Il est tellement bête qu’il n’a pas pensé à mettre de l’eau froide dans son eau chaude pour la rafraîchir". – "C’est le pompon sur le gâteau" : parle d’elle même… – "Le train est bloqué à cause des congénères" : il y a mille raisons pour un train de pas rouler, mais les "congères" sont sans doute plus probables… – "Je n’avais que deux alternatives" : on lui dit que ça fait quatre en tout ?? – "le procès a eu lieu à mi-clos" : lu dans la presse. On se demande encore si la porte de la salle d’audience était entrouverte… – "Elle se situe où, votre fissure anale ?" : de la part d’un médecin de garde parisien. On en rit encore, d’autant qu’il sagissait, et c’est strictement authentique, du Dr Machin… – "Il en est sûr, il me l’a crucifié" : les témoins ne s’en sont pas encore remis…   Les "faites exprès"… ou pas !   – "c’est la goutte d’eau qui a mis le feu aux poudres" : constat des "Experts" ? – "J’en suis certain, j’en mettrais ma tête au feu" : Jeanne d’Arc aussi. – "C’est l’occasion qui fait le lardon" : et le petit cochon ? – "Celle-là, c’est une vraie mijotée" : on ne précise pas le temps de cuisson… – "C’est la cerise sur le Mac Do !" : marche moins bien avec Quick. – "Mettre les pendules à leur place" : sur la cheminée ? – "C’est joli, les escaliers en colissimo" : oui, nettement plus qu’en Chronopost – "J’étais beurré comme une queue de pelle" : manifestement. – "Ce matin, j’étais frais comme un lardon" : forcément, quand on a l’occasion… – "J’ai fait un Sprite au bowling" : pas sûr qu’elle n’était pas préméditée, celle-là… – "J’en ai marre, je jette Bob l’Eponge" : le pauvre ! – "Là-bas, pour se garer, c’est la croix et la galère !" : donc c’est pas facile, on le note. – "Il faut se retrousser les coudes" : essayez et revenez m’en parler ! – "J’aime pas qu’on marche sur mes plats de viande !" : nous non plus. – "Elle est bête comme une valise !" : si on omet d’ajouter "sans poignée", ça laisse perplexe quant au QI des bagages{mosimage}{mosimage}{mosimage}{mosimage}{mosimage}{mosimage}{mosimage}{mosimage}…   On pourrait en écrire des pages, mais vous verrez, "doré de l’avant" (merci Bérurier et San Antonio !) vous serez plus attentifs aux discours alentour et vous-même ferez plus attention. Postez vos perles favorites en commentaire, vous avez carte verte !

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