Les habitants du quartier Elig Effa dans la capitale camerounaise ont connu un week-end très difficile.   En cause, dans la nuit du 20 au 21 avril dernier, un violent incendie qui s’est déclaré dans une soute à munition du Camp Yayap de Yaoundé. Selon quelques riverains, c’est autour de minuit que l’alerte a été donnée par l’un des gendarmes qui étaient de garde ce jour. Et, immédiatement, les services du corps national des sapeurs pompiers et de la direction des matériels inter-armés se sont rendus sur les lieux où la situation a été rapidement maîtrisée.

Ce n’est que le samedi 21 Avril que Edgar Alain Mebe Ngo’o, ministre de la défense a dans un communiqué rendu public le malheureux incident, tout en indiquant que le pire a été évité grâce au respect des règles de l’art qu’ont observés les constructeurs de cet édifice.  Egalement, il a déploré l’extrême proximité des habitations avec ce camp.

Officiellement, on ne déplore pas encore de pertes en vies humaines ;  même si certaines rumeurs non fondées faisaient état hier du décès de  deux personnes. Mais,  les autorités ont très rapidement  démenti cette folle rumeur, avant de préciser que les populations avaient été très rapidement extraites de la zone. Et, toujours d’après le Ministre Mebe Ngo’o, une enquête a été ouverte, en vue d’établir la cause de cet incident. Mais du côté de la population, c’est encore la panique qui règne. Certains riverains hésitent jusqu’ici à regagner leur domicile ; prétextant que le danger ne serait pas encore complètement écarté.

Cette autre catastrophe remet au goût du jour ce problème de conservation de matériel militaire en zone urbaine. L’on souvient encore de l’explosion du camp militaire de Mpila au Congo Brazzaville qui a couté la vie à plusieurs centaines de personne le mois dernier. Dès lors, l’on se demande ce que fait un pays qui n’est pourtant pas en guerre avec personne avec des munitions dans le périmètre urbain ?