Existe-il une justice internationale, dépourvue de toutes contraintes politiques, et qui puisse rendre une décision en toute impartialité ?

Les hommes dans l’idéal de la construction d’un monde plus juste se sont dotés de mécanismes de répression pour harmoniser la vie en société. Et dans la déclaration universelle des droits de l’homme, tous les hommes sont sensés naître libres et égaux, sans aucune distinction qui vaille. Pourtant au fur et à mesure qu’on avance vers l’incertain de cet avenir d’un monde plus juste, on sent les écarts se creuser et les équilibres se fragiliser. Les instruments qui devraient veiller à l’équilibre de la justice sont confisqués par une minorité qui s’en sert pour asservir la majorité.

C’est le cas de la CPI qui de plus en plus a du mal à cacher sa bosse de la partialité. Le guide libyen Mohammar Kadhafi vient de recevoir le fameux mandat d’arrêt international pour crime de guerre, à la demande du conseil de sécurité de l’ONU, c’est-à-dire de la coalition qui est elle-même engagée dans une guerre contre le régime libyen.

Alors, il y a lieu de poser la question de savoir s’il existe une justice internationale dépourvue de toute contraintes et capable de rendre une décision en toute impartialité. La question est non. Et ajoutons que comme l’ONU, la CPI est un machin aux mains des puissances occidentales qui s’en servent pour assassiner la paix dans le monde.

C’est à croire que les prétendus donneurs de leçons qui jugent du degré de démocratie dans les autres pays sont de saints anges. L’OTAN a reconnu deux bavures en l’espace de 24h dans lesquelles des innocents ont trouvé la mort. C’est aussi un crime de guerre. Mais qui délivrera un mandat d’arrêt international contre Sarkozy et les autres qui depuis plus de 4 mois ont arraché à tout un peuple sa quiétude, parce qu’il n’aime pas la tête de son dirigeant ?

Qui traduira Georges W Bush devant la CPI pour les crimes commis en Irak ? Qui pourra exiger de Barack Obama d’élucider les circonstances de la mort de Ben Laden ?  Personne car à la question de savoir où se cache les plus grand violeur des droits de l’homme, la réponse est : à L’ONU.

Dans de pareilles circonstances, il est impossible pour tous les organismes qui émanent de l’institution de travailler sans être influencés par les détenteurs du droit de veto, la cour pénale internationale en premier. Une cour qui en réalité est la forme la plus subtile de justifier par le droit l’assassinat crapuleux des leaders qui tiennent têtes aux velléités expressionnistes des occidentaux. La mort de kadhaffi qui semble être la solution privilégiée de l’OTAN pour mettre fin au conflit libyen sert justement de cause à l’empressement du procureur de la CPI d’émettre un mandat contre le guide. En effet, du fait de ce mandat, Kadafhi a perdu toute légitimité et est considéré désormais comme un criminel. Sa mort dans cette guerre ne pourra donc pas être interprétée autrement que l’accomplissement de la justice.  Une vraie cavale de l’injustice prônée et entretenue par des pays puissants, et habilement exécutée par des ressortissants de pays pauvres à l’image du procureur Moreno Ocampo. Existe-il une justice internationale, dépourvue de toutes contraintes politiques, et qui puisse rendre une décision en toute impartialité ?  Non, et tant qu’il en sera ainsi, les crises ne finiront jamais dans le monde.