La petite province indépendantiste de Serbie, le Kosovo, semble bien décidée à déclarer son indépendance dans les mois à venir. Ce n'est plus qu'une "question de jours" a déclaré le Premier ministre kosovar Hashim Thaçi ; il est vraisemblabe que l'évènement aura plutôt lieu vers la fin du mois de février, selon plusieurs diplomates.

Pendant ce temps en Serbie, c'est le temps de la campagne électorale. Le second tour des présidentielles qui se déroulera le 3 février opposera le président sortant Boris Tadic et l'ultranationaliste Tomislav Nikolic, qui a obtenu 39,96% des voix contre 35,41% pour son rival soutenu par l'Union Européenne et les Etats-Unis.

L'issue du scrutin reste donc incertaine, mais une chose est sûre : les Serbes ne sont guère enthousiasmés par l'avenir qui se profile pour un Kosovo qu'ils considèrent comme berceau de leur culture. 5,35% des suffrages ont été attribués au Parti Libéral Démocrate de Cedomir Jovanovic, seul parti favorable à l'indépendance de la province.

Malgré cette réprobation collective, malgré également les contestations de la légalité de cette indépendance, et l'absence d'un accord entre les deux parties, il semble bien que rien n'empêchera le Kosovo de s'émanciper. Il faut dire qu'en plus de l'Union Européenne, la petite province peut se targuer d'un allié de poids : Les Etats-Unis d'Amérique.