Une nouvelle rubrique vient d’ouvrir. A nous de l’alimenter. Pourquoi ne pas essayer.
Peut-être en est-il encore parmi nous qui aime les sonnets du temps de la Pléiade, avec ses contraintes de rime et de forme.
En voilà un à la gloire de l’Europe telle qu’on pourrait la désirer.
Europe
Il fallut qu’en taureau par jeu il se déguise
pour engrosser la terre avide d’espérance
s’il parvint à ses fins fourbu d’intempérance
en volage oublia la femelle conquise
elle enfanta pourtant une portée exquise
de barbares sans nom pétris d’intolérance
pères d’un nouveau monde et perclus d’ignorance
qui alliés de fortune s’étripèrent à leur guise
mais la sagesse vint après la foi les guerres
on enterra enfin les conflits de naguère
qui épuisaient le sang de cent peuples rebelles
on écouta sa voix comprit sa mélodie
le concert des nations conclut la tragédie
par un hymne à la joie: dieu que l’Europe est belle!
comme quoi, les vieilles marmites font les meilleures sauces. magnifique sonnet, qui en se déroulant raconte l’histoire du continent, de la naissance mythique avec le rapt d’Europe par Zeus au 1er quatrain, puis la chute de Rome et l’age sombre du Moyen age au 2eme.
les 2 derniers sonnets s’étirent de la renaissance à la fin de la 2eme guerre mondiale, avec le « plus jamais ça » et la naissance de l’Union Européenne.
à Edward, merci pour votre si aimable commentaire.