La féminité est une quête de la beauté encore aujourd’hui. Ainsi les filles sont bombardées de messages contradictoires , d’un côté la Société parle aux filles d’égalité, de démocratie, de liberté de se réaliser, d’indépendance et de l’autre côté, tout leur environnement leur communique un message contraire "soyez jolies et tout se passera bien".

Même pour casser les codes traditionnels, il faut être dans la norme "belle et sexy", postulat que la sociologue Catherine Monnot considère comme paradoxal. Elle considère même que les profs sont plus exigeants avec les garçons qu’ils encouragent à faire toujours mieux alors qu’ils se contentent du minimum avec les filles.

Le slogan proposé aux filles à l’image du clip pour une poupée Barbie "deviens ce que tu veux" est un slogan trompeur. En effet, les choix proposés sont restreints; ce que l’on projette collectivement pour les filles, "ce sont des emplois de niveau bac plus 2, très souvent subalternes ou uniquement basés sur la séduction" dixit Catherine Monnot.

Les filles aprennent alors à jongler avec les codes dès qu’elles sont scolarisées et qu’elles apprenent la norme sociétale.

La famile demande alors de plus en plus aux filles de se distinguer, même si les attentes ne sont pas les mêmes selon la catégorie socio-professionnelle des parents.

Dans les milieux populaires, les codes sexués sont beaucoup plus valorisés. Les milieux favorisés diffuseront un modèle de féminité plus édulcoré et plus encadré qui favorisent plus la transgression des codes.

La féminité moderne se résume finalement au modèle de la poupée russe à savoir être toutes les femmes, pas en même temps mais successivement; il s’agit également pour la femme moderne de savoir assumer sans drame les contradictions que cela comporte.