Nous portons tous un masque ; rares sont les gens qui demeurent eux-mêmes ; la spontanéité disparaît sous la méfiance, le self-contrôle, la diplomatie, la convenance, l’hypocrisie …… Sous ce masque se cache souvent une personnalité insoupçonnée, parfois bonne, parfois mauvaise ; l’image que l’on donne de soi est celle que l’on façonne, mais aussi celle que nous prêtent les individus. Et Dieu sait si cette image est parfois déformée. Que faire quand on vous diabolise ? Celui ou celle à qui l’on prête de bonnes intentions va jouer le jeu, pervers évidemment, mais l’autre ? Va-t-il ou elle déjouer au contraire la réputation qui lui est faite ? Le jeu en vaut-il la chandelle ?

Nous avons tous une opinion tranchée sur nous-mêmes ;

nous croyons souvent que nous sommes les meilleurs, ou que nous sommes sur la bonne voie, et nous voyons dans les autres des tares ou des faiblesses sans soupçonner que peut-être nous en sommes porteurs. Je crois qu’il faut faire une réflexion sur soi-même, s’évaluer en fonction du regard critique des autres, et même aller plus loin, demander à l’autre : selon toi, qu’est-ce qui dérange en moi ? Nos défauts sont quelquefois d’une dureté telle qu’ils font souffrir nos proches (parents, amis, voisins, collègues…) et c’est regrettable, car cela pourrit la vie ; il faut accepter de se remettre en question, car le vent tourne, et nous devenons les victimes de nos propres défaillances.   Conclusion : on ne peut jamais être soi-même, dans ce monde fondé sur la duplicité – Montaigne avait raison de dire : ‘’connais-toi toi-même’’