Toujours en panne de consensus avec son opposition le président Obama n’en finit pas de rassurer les économistes sur l’état des finances américaines. Pourtant si rien ne se décide de façon urgente les Etats-Unis pourraient, là, entrer de plein pied dans la spirale de leur propre faillite.
A trop avoir joué avec le feu, les Etats-Unis en seraient-ils arrivés à devoir le payer, au deux sens du terme ? Car creusant inéluctablement sa dette depuis des années, le pays est aujourd’hui, bel et bien face à une situation alarmante.
Et ce singulièrement depuis le mardi 17 mai 2011. Date assurément historique dans l’histoire récente des Etats-Unis, et pourtant date à l’importance ignorée par nombre de personnes dans le monde.
Pourquoi un tel alarmisme couplé à une si grande exagération ? Tout simplement parce qu’à compter de c e jour les Etats-Unis encourrent officiellement le risque du défaut de paiement.
Jusqu’à présent on pouvait toujours argumenter à partir des capacités d’endettement du pays, mais là, avec une dette fédérale annoncée officiellement à presque 14 000 milliards de dollars on atteint les limites de cette logique.
Un problème juridico-politico économique
Plus précisément le problème est tout à la fois économique, financier et juridique. Economique et financier car un trop grand endettement fait courir le risque du crash de l’investissement privé, tant obligataire que bancaire ; tout en laissant grand ouvert le risque du déclassement de la note souveraine des Etats-Unis, comme l’agence de notation Standard and Poor’s le mois dernier.
Mais surtout le risque est juridique, ou plutôt politico-légal. Car si le problème semble si criant c’est en réponse à deux blocages de nature politique.
Tout d’abord la question du plafond de l’emprunt. Si les Etats-Unis prennent le risque du défaut de paiement au voisinage des 14000 milliards de dollars de dette fédérale c’est en réponse à l’autorisation d’emprunter que le Congrès se doit d’accorder au pouvoir exécutif, dans le cadre de la séparation des taches et des pouvoirs. L’exécutif défini les axes budgétaires et le législatif autorise la dépense, la levée de l’impôt et celle de l’emprunt. C’est la règle, comme dans tous les régimes démocratiques.
Or le Congrès, à majorité républicaine, n’en démord pas pour le moment. Il laisse inchangée la limite de 14294 milliards de dollars de dette fédérale au-delà de laquelle l’emprunt est refusé au pouvoir exécutif.
Posture de pure intransigeance politique quand on sait la procédure a été adoptée à 74 reprises ces soixante-dix dernières années. Preuve, s’il en fallait une, que derrière l’intransigeance des républicains se cachent bel et bien un problème que les Etats-Unis ne cessent de reporter depuis des décennies.
Plus spécifiquement se dresse là un problème de nature beaucoup plus politique pour les républicains. Preuve d’un lien évident entre les tenants juridiques ( les principes constitutionnelles de la levée de l’emprunt) et d’autres ressorts purement politiques, voire politiciens, eux. Car si les républicains refusent, pour le moment, toute avancée c’est aussi par souci de leur propre électorat ; au sein duquel les exigences délirantes en termes de dépense publique du Tea Party, font des ravages. Mais c’est aussi en souvenir des années Clinton qui les avaient vues, là aussi, tenir le Congrès dans un moment de blocage budgétaire. Clinton habilement avait réussi à les faire passer pour les responsables du blocage. Alors cette fois ci, les républicains entendent ne pas se faire avoir.
Mais il serait faux de faire des républicains de simples opposants sans propositions ni sens des responsabilités. Car en réponse au problème ils proposent prioritairement une baisse de la dépense publique.
Les différentes propositions en concurrence
Et sur cette question aussi les différents avec le camp démocrate sont nombreux. Car conscients de l’étendue du problème l’administration Obama incline, elle aussi, pour des coupes dans la dépense pour régler le problème. Les Etats-Unis devant achever leur troisième année consécutive avec un déficit public supérieur à 10% du PIB ; il semble évident, pour l’ensemble des acteurs, que la solution ne sera pas qu’uniquement liées aux capacités d’emprunt.
Et face aux propositions des deux camps on se rend de nouveau compte que les affrontements sont purement politiques. Car d’un coté les Démocrates proposent un programme de réduction des dépenses d’une hauteur de 4000 milliards sur 12 ans. En ligne de mire à ce plan les hausses d’impôts, et les coupes budgétaires dans les domaines ne touchant que marginalement à la qualité de vie des plus défavorisés. De l’autre coté les Républicains tapent dur, comme souvent chez eux ; et annoncent vouloir partir sur un plan de réduction de 6000 milliards, mais sur 10 ans. Avec en ligne de mire nombre de retours en arrière sur tout ce qui concerne certaines des mesures phares de la présidence Obama. Le plan santé est bien sur touché. Ainsi le Grand Old Party dit vouloir s’attaquer en priorité au Medicare, que les élus Républicains aimeraient privatiser.
Les risques économiques derrière cet entêtement
Là est l’intransigeance actuelle des deux camps et les raisons nous permettant de nous inquiéter. Si aucun accord n’est trouvé se posera là, pour le coup, le risque pratique du défaut de paiement américain. Hypothèse de l’extrême ayant assez peu de chances de se réaliser, tant chacun connait le cataclysme que cela représenterait.
En effet une Amérique ramenée au même statut que la Grèce ou l’Irlande serait un tel séisme économique que personne n’a intérêt à jouer tant que ça avec le feu.
Poursuivant dans la prospective certains Think Tank américain se sont, ainsi, amusés à imaginer les conséquences économiques de la chose. Et les hypothèses sont suffisamment alarmistes pour, espérons le, refroidir les plus intransigeants du parti Républicain. Car un défaut de paiement fédéral signifierait pour l’économie américaine et mondiale des pertes de points de croissances, des pertes d’emplois et, à coup sur, une récession d’une ampleur, jusque là, inégalée.
Grégory VUIBOUT
http://www.kweeper.com/2012/sentence/239085
http://www.letempsdz.com/content/view/57601/1/
voir:La reprise économique Américaine : Une reprise à l’Européenne ?:http://www.come4news.com/index.php?option=com_content&task=view&id=38332
La chute mondiale de l’économie repassera par les Etats Unis: http://www.come4news.com/index.php?option=com_content&task=view&id=37347
A quand une vraie Conférence Internationale de la dette ?:http://www.come4news.com/index.php?option=com_content&task=view&id=40370
LE SYNDROME DU TITANIC :
Wall Street est déjà sur une série de six replis hebdomadaires consécutifs.
L’indice de volatilité VIX du CBOE,
[b] connu sous l’appellation « indice de la peur », [/b]
a bondi de [b]16,6% à 21,3%[/b].
[b]Crise systémique globale –
Dernière alerte avant le choc de l’Automne 2011 :
Quand 15.000 milliards USD d’actifs financiers partiront en fumée[/b]
la bombe par les spécialistes du bombardement :
la bombe US
[b]car c’est là que va se jouer un tournant historique majeur.[/b]
[b]Le BIG ONE est route !:[/b]
La Bourse de New York est dans le [b]rouge foncé[/b] ce jeudi,
entraînée à la baisse par une dégringolade du pétrole
et une série de mauvais indicateurs sur le front de
l’emploi et de l’immobilier.
[b]Un vent de panique a soufflé sur les marchés pétroliers ce jeudi.[/b]