J’ai découvert Come4News tout à fait par hasard lors de la révolution du 14 Janvier en Tunisie. Ce jour-là, si je me souviens bien, j’étais tombé sur un article en recherchant les actualités sur Google. Avec aujourd’hui plus de 100 articles publiés et un statut de reporter confirmé sur le site, je me pose donc la question de savoir ce qui me motive à écrire sur ce site.

                 La passion de lire et d’écrire.

         Tout petit déjà j’étais fan de lecture. C’était tout naturellement Donc que mes parents m’avaient inscrit au centre culturel français où chaque week-end je partais lire et emprunter des livres et  revues en tout genre allant des contes pour enfants, aux magazines de Bandes dessinées.

        Contrairement donc à mes camarades, j’avais, je dirai, un bon niveau en français et mes notes de dictées étaient toujours bonnes et parfois excellentes. Mes rédactions, appréciées par mes maitres et plus tard mes professeurs. Bien que je ne fus pas bon en philosophie (je n’y ai  jamais eu plus de 10 de moyenne) mes dissertations littéraires mais aussi en Histoire et Géographies comblaient mes professeurs.

 

 

Bref, tout ça pour dire que j’aimais non seulement lire mais écrire aussi. C4N fut donc une découverte formidable qui m’a permis de découvrir à la fois ce monde nouveau de journalisme citoyen mais aussi de m’y familiariser et y apporter ma petite contribution tout en appréciant l’originalité des articles des membres qui ont à chacun leur style, leur touche personnelle, leur façon de voir les choses.

        C’était aussi pour moi une façon d’entretenir ma main et mon niveau en français. Bien que le français soit la deuxième langue de la Tunisie, peu de personnes la pratiquent et des professeurs sont parfois obligés même dans le supérieur d’expliquer aux étudiants en arabe pour qu’ils puissent mieux assimiler leurs cours. Le laxisme et le manque de pratiques auraient donc surement dû avoir raison de mon niveau en français si je ne trouvais pas une solution pour l’entretenir et au mieux l’enrichir. C4N fut donc pour moi un moyen non seulement d’expression mais aussi d’apprentissage.

            La frustration occasionnée par le journalisme professionnel et son manque d’objection.

         Je ne sais pas pour vous, mais personnellement, je reste dubitatif sur l’objectivité de certains journalistes en lisant leur article et me demande surtout ce qu’ils visent en écrivant de la sorte. Car ce qu’ils écrivent est parfois loin d’être la vérité.

         Aujourd’hui le journalisme doit être redéfini. Car il n’y a plus un seul, mais plusieurs journalismes différents.  Le journalisme de gauche, le journalisme de droite, le journalisme de l’extrême droite et que sais-je encore. On n’écrit plus pour dire la vérité, mais on le fait pour flatter, convaincre, pour faire de la propagande. C’est du journalisme politique.

         Fait très simple, tous les organes de presses appartiennent à des riches patrons dont le seul souci est de faire de bénéfices. La mission du journalisme qui est d’informer n’est plus prioritaire. Il est donc du devoir du journalisme citoyen (comme C4N) et donc des journalistes citoyens de jouer un rôle de Contre poids. Et ça c’est ce que je crois être l’une des missions de ce site.

        Si aujourd’hui  je tombe sur un article véhiculant une vision déformée de la réalité, ou une mauvaise analyse de la situation réelle sur le terrain, je viens juste sur C4N pour donner moi aussi la version qui me semble la meilleure. Après c’est au tour des lecteurs de juger le contenu et apporter eux aussi leurs pierres à cet édifice : l’information correcte. Bien sûr que nous aussi nous prenons position dans nos différents articles, mais au moins, on ne s’en cache pas et on n’a pas à devoir satisfaire notre patron, ou le propriétaire du site. On a une certaine liberté de ton et de mouvement.

           Mais ce qui est aussi formidable sur ce site, c’est l’interaction qu’il y’a entre l’auteur et les lecteurs à travers les commentaires. Les journalistes professionnels se contentent juste de produire leur sans se soucier de l’avis de leur lecteurs. Mais au moins sur ce site il y’a à chaque fois, un débat de fond mais aussi de forme de tout ce que nous écrivons.

         L’on ne se contente  plus d’attendre des articles tirés des dépêches d’AFP ou de Reuters. On passe de simples spectateurs à des acteurs de l’information. Mais l’on doit nous aussi prendre conscience des conséquences qu’auront les articles que nous produisons. Il ne suffit pas d’écrire n’importe quoi et quand l’on veut. Il y’a donc lieu de remettre en question la portée de ce qu’on écrit.

 

      Alors dites-moi, vous, qu’est-ce qui vous pousse à écrire sur C4N ???