A une époque où la technique a tendance à dépasser l’homme, où la robotique remplace les ouvriers, il est bon de signaler quand le phénomène inverse se produit.
Je me souviens dans les années 1980 lors d’un stage technique chez automobiles Peugeot, d’avoir assisté à la mise en route de la première chaîne entièrement robotisée, dans l’atelier peinture de l’entreprise.
Combien de salariés ont alors perdu leur poste, ou encore les plus chanceux et aptes à le faire, ont-ils été formés pour intégrer les équipes d’autres ateliers.
Eh bien sachez qu’un grand constructeur automobile japonais, Toyota pour ne pas le nommer, a décidé de remplacer les robots sur une centaine de postes de l’usine de fabrication des voitures, par des hommes !
Mitsuru Kawai, en charge du projet et de la promotion des savoir-faire au sein de l’entreprise a déclaré, je cite : "nous devons revenir aux bases, nous appuyer sur nos capacités manuelles et les développer"
Et les haut-responsables de rajouter que : "l’homme ne peut plus dépendre de la machine, qu’il doit la maîtriser et que cela ne peut passer que par la connaissance de la tâche effectuée."
On peut s’étonner d’un tel revirement dans un pays qui fait partie des plus robotisés au monde (après la Corée du Sud). On parle d’ailleurs de centaines de milliers d’emplois qui auraient été supprimés avec l’automatisation des chaînes de montage, dans divers secteurs et en particulier dans celui de l’automobile.
Bien entendu, cette expérience de retour à une main d’œuvre manuelle au sein de l’usine Toyota est expérimentale, mais selon les dires de la direction particulièrement concluante.
Quelques chiffres avancés, parlent de 10 % d’économie liée aux gaspillages sur la production de vilebrequins.
De plus, la chaîne de montage a été raccourcie.
Concernant les coûts de production des arbres de direction et châssis, ils auraient également été sensiblement réduits.
La bataille homme robot serait-elle engagée ???
(Sources antenne 2 et Libération)
Paradoxalement c’est l’irrationnel imaginaire qui rend l’homme supérieur à la machine et c’est très bien ainsi.
En ce sens je dénie aux machines à tout jamais l’attribut d’intelligence à tout propos.