Ce titre d’un article du journal Le Monde du 6 juillet 2009 signé par Frédéric Lemaître, résume parfaitement les inquiétudes des politiques, analystes, économistes et entrepreneurs présents aux 9ème rencontres d’Aix-en-Provence les 4, 5 et 6 juillet 2009 :

« Les cent cinquante intervenants (dont une soixantaine d'étrangers) qui se sont exprimés lors des 9e Rencontres d'Aix-en-Provence, organisées par le Cercle des économistes, ont, dans leur immense majorité, tenu des propos plus alarmistes. Il y a d'abord ces chiffres, terrifiants, de l'Organisation de coopération et de développement économique (OCDE). D'avril 2008 à avril 2009, le chômage a crû de 40 % dans les pays les plus riches. De 2007 à 2010, il devrait même y avoir 26 millions de chômeurs en plus, un bond de 80 %, sans précédent en si peu de temps. "Le plus gros de la détérioration reste à venir", a mis en garde Martine Durand, responsable de l'emploi (…) Alors qu'Angela Merkel promet de baisser les impôts tout en réduisant les déficits publics allemands, qu'au contraire Nicolas Sarkozy s'efforce de théoriser les bienfaits du surendettement et que, dans les pays industrialisés, la petite musique du protectionnisme se fait de plus en plus insistante, le président de la BCE met en garde les gouvernements comme il ne l'a jamais fait jusqu'ici : "Nous avons créé une économie financière mondialisée, il faut évidemment une gouvernance mondiale. Mais le G20 ne suffit pas. Chaque pays doit internaliser les effets de sa politique sur ce bien supérieur collectif qu'est l'économie mondiale." En clair, par leurs excédents excessifs (Chine aujourd'hui, Allemagne demain) ou des déficits qui le sont tout autant (Etats-Unis aujourd'hui, France demain), les gouvernements sapent une mondialisation dont ils ne se sentent pas responsables mais dont chacun profite (…) Si solution il y a, elle ne peut être que collective. Or rien n'est moins sûr. On l'a vu au second semestre 2008 : sans Europe volontariste, pas de coopération mondiale possible. "Il y a une demande d'Europe, y compris en Chine. Car, depuis cinquante ans, l'Europe porte la régulation", analyse l'ancien commissaire européen Mario Monti. "Mais je ne suis pas sûr qu'il y ait une offre d'Europe", rajoute-t-il aussitôt. Entre la France et l'Allemagne, qui se tournent le dos, la Commission aux abonnés absents et les Britanniques qui pensent avant tout à sauver la City et tuer dans l’œuf toute tentative de régulation, l'Europe a déjà perdu l'influence qui était la sienne, en novembre 2008, au G20 de Washington (…) Certains imaginent déjà un scénario catastrophe : échec de Pittsburgh suivi, au début de l'année 2010, par l'annonce de bonus record dans la finance et une augmentation inédite du nombre des faillites et des licenciements. Denis Kessler, pour lequel "les troisièmes années de crise se caractérisent souvent par du populisme, du protectionnisme et du patriotisme", aurait alors vu juste. N'y a-t-il donc aucune raison d'être optimiste ? Si. Trois. L'Asie émergente ne résiste pas si mal, les besoins sont immenses pour accueillir trois milliards d'habitants supplémentaires d'ici à 2050 et, surtout, les économistes sont loin d'être infaillibles… »

Aux Etats-Unis, notamment dans la finance, quelques voix s’élèvent encore pour expliquer que le pire est passé, que la crise de 2008 n'était que l'éclatement d'une bulle du crédit, que la purge est désormais faite et que les choses vont repartir comme avant, une grande majorité d’économistes réunis. On annonce même que certaines banques ont déjà remboursé les aides publiques et que les bonus sont de retour. La banque d'affaires américaine Goldman Sachs a annoncé, le 14 juillet, des profits de 2,4 milliards d'euros (3,4 milliards de dollars) au deuxième trimestre et un chiffre d'affaires (produit net bancaire) record de 13,7 milliards de dollars, alors que l'établissement vient à peine de rembourser l'aide publique de 10 milliards de dollars perçue à l'automne 2008. Elle prévoit même de rétablir les bonus et de verser à ce titre 20 milliards de dollars (700 000 dollars par salarié) pour 2009 (un record !) ; une position est d’autant plus incompréhensible que selon le Financial Times, les dirigeants de la banque ont vendu pour près d’un milliard de dollars d'actions entre septembre 2008 et avril 2009, au moment où la banque était en pleine tourmente et recevait 10 milliards de l'Etat américain (remboursés en partie en s’endettant sur les marchés financiers internationaux).

Mais la réalité est toute autre comme le montrent les derniers indicateurs économiques et comme l’ont dénoncé la quasi-totalité des participants présents à Aix-en-Provence qui estiment que « le plus gros de la détérioration reste à venir » :

       Patrick Artus (Natixis) reconnaît : « Les emplois perdus le sont de façon irréversible… On fabriquera moins de voitures et moins de biens durables. Où seront créés les emplois de demain ? On ne sait pas. » Or, selon Patrick Artus (banque Natixis), "les emplois perdus le sont de façon irréversible". "On fabriquera moins de voitures et moins de biens durables. Où seront créés les emplois de demain ? On ne sait pas", reconnaît-il. Selon le scénario de Patrick Artus, dans trois ou quatre ans, la dette des pays de l'OCDE va dépasser leur produit intérieur brut (PIB). Résultat : "Il va falloir diminuer la protection sociale, le nombre de fonctionnaires et augmenter les impôts", prévient-il. Selon le scénario de Patrick Artus, dans trois ou quatre ans, la dette des pays de l'OCDE va dépasser leur produit intérieur brut (PIB). Résultat : "Il va falloir diminuer la protection sociale, le nombre de fonctionnaires et augmenter les impôts", prévient-il.

       Robert Reich, l'ancien secrétaire au travail de Bill Clinton, qui juge que le poids des lobbies est sans doute trop puissant pour que Barack Obama puisse vraiment gagner contre Wall Street.

       Personne n'a défendu l'idée d'un grand emprunt public comme la France s'apprête à le faire. "Autant boire un pastis pour guérir une gueule de bois", tranche l'assureur Denis Kessler, ancien numéro deux du Medef.

Les plus grands économistes de la planète abondent dans ce sens avec la même vision inquiétante de l’économie mondiale.

Pour Paul Krugman, prix Nobel d’économie 2008 : « Je ne pense pas que nous ayons touché le fond, mais nous n’en sommes plus très éloignés. Ma plus grande préoccupation c’est que nous ne touchions pas le fond pour ensuite rebondir, mais que nous touchions le fond et y restions. Il n’est pas évident de voir d’où viendrait la reprise. » Le célèbre professeur d’économie de l’université de Princeton estime que sans l’adoption rapide de mesures additionnelles très stimulatrices, les États-Unis s’exposent à connaître une décennie sans croissance économique, comme ce fut le cas au Japon durant les années 90. L’économiste accorde peu de crédibilité aux tests de résistance qu’ont subies 19 grandes banques américaines. Il considère que ces tests permettent à l’administration Obama d’acheter du temps, mais ne répondent pas à la question fondamentale à savoir si les banques possèdent suffisamment de capitaux pour jouer efficacement leur rôle au sein de l’économie ; ce qui sou-entend que la remontée boursière pourrait n’être que temporaire.

Joseph E. Stiglitz, prix Nobel d’économie 2001, stigmatise les excès du capitalisme financier et la collusion entre les grandes institutions internationales pour n’agir que dans leurs intérêts. Dès 2002, il dénonçait les excès de ce capitalisme, de la mondialisation et des organismes internationaux comme le FMI incapable d’aider les économies en difficulté. Dans son ouvrage « La Grande désillusion  » il critique violemment la mondialisation cause de tous nos maux : « Aujourd’hui, la mondialisation ça ne marche pas. Ça ne marche pas pour les pauvres. Ça ne marche pas pour l’environnement. Ça ne marche pas pour la stabilité de l’économie mondiale. Depuis il a mis en garde nos institutions internationales face à leur inertie et leur inefficacité. L’ancien conseiller de Bill Clinton considérait début juin 2009 que la crise allait durer, la récession se prolonger : « Je comprends que les hommes politiques veuillent transmettre un sentiment de confiance, mais la confiance doit se baser sur un certain degré de réalité et la réalité n'est pas favorable », arguant que le modèle d'une économie mondiale tirée par le consommateur américain est révolu.

Nouriel Roubini, est le premier économiste américain à avoir prévu la crise des subprimes et ses conséquences. Dès le début des années 2000, il a été surnommé « Doctor Doom » (Dr catastrophe) à cause de ses prédictions économiques notablement plus pessimistes que la plupart des économistes. En 2005, selon Fortune, l’ancien conseiller au Trésor prétendait que le « prix des maisons surfait sur une vague spéculative qui coulerait bientôt l'économie. À cette époque, il a été qualifié de Cassandre. Maintenant, il est un sage. ». En septembre 2006 lors d'un discours devant une audience de spécialistes sceptiques du FMI il annonce qu'une crise économique est en gestation : « Dans les mois et les années à venir, les États-Unis vont probablement vivre une dépréciation immobilière qui ne se voit qu'une fois dans une vie, un choc pétrolier, une diminution prononcée de la confiance des consommateurs et, enfin, une grave récession. ». En décembre 2008, il déclarait : « Nous traversons une récession très sévère qui va se poursuivre tout au long de l’année 2009. C’est la pire récession aux USA depuis 50 ans. Elle a été déclenchée par l’éclatement d’une énorme bulle du crédit créée par l’effet de levier. On ne peut revenir en arrière et le point bas est encore loin (…) Cette bulle se dégonfle en ce moment même, et massivement (…) Nous sommes donc face à une récession mondiale, et elle empire. Les choses vont devenir horribles pour les Américains moyens. La croissance du PIB sera négative jusqu’à la fin 2009. Et la reprise, en 2010 ou 2011, s’il y en a une, sera si faible, avec un taux de croissance de 1 à 1,5%, qu’elle sera ressentie comme une période de récession. Je pense que le taux de chômage va atteindre 9% en 2010 (il est déjà à 9,5 % en juillet 2009). La valeur du parc immobilier a déjà chuté de 25%. A mon avis, le prix des biens va encore baisser de 15% avant d’atteindre le plus bas en 2010. »

Ces analyses sont largement partagées par tous les économistes de la planète, en dépit des déclarations résolument optimistes de Jean-Claude Trichet, le président de la Banque centrale européenne, qui s’est déjà trompé deux fois en six mois, et qui voit « la reprise dans le courant de l'année 2010 » (il parlait de début puis de fin 2009 quelques mois auparavant), mais aussi de Joaquin Almunia, le commissaire européen aux affaires économiques et monétaires qui prétend : « Nous ne sommes plus en chute libre (…) Pour la première fois depuis la mi 2007, des signaux positifs sont apparus au cours des dernières semaines, qui tendent à montrer que l'économie se stabiliserait au second semestre, avant de connaître une reprise progressive en 2010 » (Daniel Sario, 20minutes.fr)

Frédéric Lordon, directeur de recherche au CNRS est d’accord avec ses glorieux confrères et lui aussi ne partage pas l’optimisme béat de Jean-Claude Trichet : « L'amélioration des résultats des banques qui suscite cette vaguelette d'euphorie, doit surtout à l'effet combiné des plans de sauvetage et à la détente subreptice des normes comptables, qui permet de minimiser l'affichage des pertes sur actifs toxiques » explique cet économiste. « Malheureusement, poursuit-il le facteur même de la crise, à savoir l'accumulation dans les bilans bancaires des mauvaises dettes, est non seulement toujours bien là, mais voué à s'intensifier ». Lordon avertit : « on va voir débouler, sous peu, toute une série de « paquets » de dettes avariées, dont les défauts n'ont pas encore explosé, mais c'est pour bientôt ». L'économiste français donne même une date : « le gros des défauts devrait se manifester à partir de 2010-2011 » (Daniel Sario, 20minutes.fr)

L’écrivain et économiste Jacques Attali confirme et signe ses propos alarmistes des deux dernières années à savoir :

       L’endettement américain représente plus de 500 % du Produit Intérieur Brut (PIB) en juin 2009 contre seulement (!) 250% du PIB au pire de la crise de 1930, soit l’équivalent du PIB mondial…

       L’endettement global des dix nations les plus riches a progressé de plus de 10 milliards de milliards de dollars en seulement quelques années, une somme colossale.

       Et pour résoudre cette crise de l’endettement des acteurs économiques on a eu recours à l’endettement des banques commerciales auprès des banques centrales, des Etats auprès des marchés financiers ou des citoyens… par l’augmentation (recette prévisionnelle) conséquente des impôts, sans oublier l’endettement des entreprises et des particuliers sur les marchés financiers (affaire Madoff) et auprès des banques (subprimes aux Etats-Unis).

       L’ancien conseiller de François Mitterrand considère que le système bancaire mondial est en situation de faillite car les banques ont largement dépassé toutes les limites de sécurité en prêtant vingt à trente fois le montant de leurs avoirs, lesquels (principalement des produits financiers dérivés : options, contrats à terme) se sont volatilisés avec l’effondrement des marchés financiers.

       L’ancien président de la BERD (Banque européenne pour la reconstruction et le développement) voit dans la mondialisation financière anarchique, une des causes de cette crise face à laquelle les remèdes et les moyens divergent suivant que l’on est d’un côté ou de l’autre de l’Atlantique. Il estime que les annonces de régulation du G 20 n’ont pas été suivies des faits : « Cette crise fonctionne comme un renforcement du système financier anglo-saxon sur l’économie ». La responsabilité en incombant aux principaux chefs d’Etat qui se sont faits abusés par les produits dérivés, les hedge funds et autres junk bonds (obligations pourries), les sociétés offshores qui continuent à fleurir, malgré quelques avertissements timides dans les paradis fiscaux anglo-saxons, européens et internationaux.

Le président de la « commission pour la libération de la croissance française », nommé par le président Nicolas Sarkozy, conclue sur une chute de plus en plus prévisible d’un dollar dévalorisé d’autant plus qu’il ne serait plus la monnaie de référence du commerce et de l’économie mondiale, comme le souhaitent les producteurs de pétrole qui voient leurs recettes fondrent comme neige au soleil. Enfin, il prévoit au cas où les pays (la Chine en particulier) se débarrasseraient de leurs bons du trésor US, la faillite du système financier anglo-saxon aux conséquences incalculables avec des répercussions au niveau mondial en raison de la globalisation des marchés.

Mais le plus inquiétant sur la crise a été écrit par Mike Whitney, économiste canadien du « Centre for Research on Globalisation » :

« En raison de la levée du moratoire sur les saisies à la fin mars, la tendance à la baisse dans l’immobilier gagne en vitesse. Le moratoire a été mis en vigueur en janvier pour donner une chance de réussite au programme d'anti-éviction d’Obama, un programme qui est une combinaison de modifications et de refinancement hypothécaire. L’objectif de ce plan consistait à venir rapidement en aide à près de 9 millions de propriétaires qui luttent pour garder leurs maisons, mais il est dorénavant clair que le programme va se pulvériser de même que son objectif.

« En mars, l'accélération du mouvement à la baisse des prix de l’immobilier indiquait qu'il y aurait de plus importants ajustements à venir. Maintenant que le moratoire sur l'éviction a pris fin, les avis de défaut de paiement ont grimpé à leurs plus hauts niveaux historiques. Dans 4 à 5 mois, ces avis vont devenir des saisies créant une autre série de saisies. Les analystes du marché prédisent qu’il y aura 5 millions de nouvelles saisies entre aujourd’hui (avril 2009) et 2011. Il s'agit d'une catastrophe… La sidérante augmentation du chômage et la hausse des saisies rendent certain que des centaines de banques et d’institutions financières vont être contraintes à la faillite. Pire encore, seulement 30 % des maisons saisies ont été remises en vente ?

« 600 000 MAISONS DISPARUES ? » extrait du quotidien San Fransisco Gate expliquant le mystère : « Les bailleurs de fonds du pays sont assis sur des centaines de milliers de maisons saisies qu'ils ne sont pas revendus ni même mises en vente, selon de nombreuses sources statistiques (…) Nous croyons qu'il y a environ dans tout le pays 600 000 propriétés que les banques ont reprises, mais qu’elles n’ont pas remis en vente sur le marché », a déclaré Rick Sharga, vice-président de RealtyTrac, qui compile les statistiques sur les saisies au niveau national. Il pourrait être catastrophique si les banques devaient soudainement inonder le marché de ces propriétés en difficulté. Vous auriez alors plus de dépréciation et de carnage. »

Dans une récente étude, RealtyTrac comparait sa base de données de maisons reprises par les banques avec les annonces de maisons mises en vente dans quatre États, dont la Californie. Il a été constaté un écart important : seulement 30 pour cent des saisies ont été inscrites à la vente dans le « Multiple Listing Service (MLS) ». « Si les vérificateurs étaient déployés dans les banques qui gardent hors du marché des maisons saisies, ils découvriraient probablement que les banques sont en fait en train de refinancer le service des hypothèques sur une base mensuelle afin de dissimuler l'ampleur de leurs pertes. Ils découvriraient également que les banques s'efforcent de maintenir les prix de l’immobilier artificiellement élevés afin d’éviter d’essuyer d’énormes pertes qui pourraient les ruiner. Une chose est certaine, 600 000 maisons « disparues » signifient que le prix de l’immobilier est loin d’avoir fini de chuter et qu’un pan plus large du système bancaire est en eaux troubles.

« JP Morgan Chase, Wells Fargo et Fannie Mae ont intensifié leur activité de saisies au cours des dernières semaines. Les défauts de paiement ont grimpé en flèche présageant toujours plus de réduction des prix dans un avenir prévisible. Selon le Wall Street Journal: « Ronald Temple, co-directeur de recherche au Lazard Asset Management, prévoit des baisses de prix dans l’immobilier de 22% à 27% par rapport à leurs niveaux de janvier. Plus de 2,1 millions de maisons seront perdues cette année parce que les emprunteurs ne peuvent pas payer leurs mensualités. Ce nombre s’ajoutera aux quelque 1,7 millions de 2008. ». Un autre 20 pour cent de réduction sera retranché de la valeur des maisons aux États-Unis signifiant ici un autre 4 trillions de dollars de perte pour l’ensemble des propriétaires de maison. Cela signifie toujours moins d’épargne pour la retraite, moins de dépenses et une diminution du niveau de vie. La prochaine étape dans le secteur immobilier sera atroce, tous les secteurs en seront affectés. Le plan de sauvetage hypothécaire de 75 milliards de dollars d’Obama n’est qu’une maigre pitance, il ne réduit pas le montant d’emprunt des prêts hypothécaires et il ne stoppera pas la saignée. Les dirigeants politiques ont décidé qu'ils en avaient fait assez, et ils se refusent à les aider. Ils ne voient pas le tsunami qui surgit de manière évidente devant eux. Le marché immobilier va plonger vers des niveaux incommensurables et il va entraîner toute une bonne partie de l'économie et surtout les marchés financiers.

Article original en anglais publié le 21 avril 2009 (traduit par Dany Quirion) : http://www.globalresearch.ca/index.php?context=va&aid=13283

CONCLUSION

Un séisme financier détruisant toute l’économie mondiale, est-ce prémonitoire ? En organisant à l’Aquila (dévastée le 6 avril 2009 par un tremblement de terre d’une grande ampleur) une réunion du G8 du 8 au 10 juillet 2009, le président Berlusconi, adepte de la provocation, serait-il devenu visionnaire ? Depuis deux ans les prévisions même les plus pessimistes sont largement dépassées par la réalité des faits et on peut imaginer en tenant compte des derniers indicateurs, qui constituent une véritable spirale de la descente aux enfers, que la baisse va se poursuivre de façon exponentielle (cette prévision peut parfaitement s’analyser sous forme d’équation) et nous conduire à aborder 2010 avec des chiffres plus catastrophiques que ceux que l’on envisageait jusqu’alors, une tendance qui pourrait se poursuivre et encore s’accélérer en 2011 et après ? Car le ressort de notre économie globalisée est bel et bien cassé !