Ne cherchez pas plus loin le grandissime favori du Tour de France. Cette année, Bradley Wiggins a toutes les cartes en main pour remporter la grande boucle. Ce Britannique de 32 ans, né à Gand en Belgique, était jusqu’il y a peu surtout réputé pour être un formidable rouleur. A l’âge où d’autres arrêtent leur carrière, le voilà qu’il se découvre des talents de grimpeur. Ajoutez à cela une équipe très forte et vous avez tous les ingrédients pour écraser le Tour. Son équipier Chris Froome a l’étoffe d’un leader et est capable de l’épauler quand la route s’élève.

S’il n’est pas accablé par le sort comme en 2011, on ne voit pas qui pourrait le battre. En l’absence de Contador et Schleck, il n’y aura pas de pur grimpeur pouvant le malmener dans la haute montagne. C’est le profil parfait pour remporter la grande boucle : gagner les contre-la-montre et limiter les dégâts dans les cols. Les Indurain, Anquetil et Armstrong avaient ses qualités, ça les rendait invulnérables. 

En 2009, il avait déjà montré ses aptitudes en terminant quatrième derrière Contador, Andy Schleck et Armstrong. Il a depuis gagné plusieurs courses à étapes de premier plan comme Paris-Nice, le Tour de Romandie et le Critérium du Dauphiné à deux reprises. L’an dernier, alors qu’il comptait parmi les favoris du Tour, il a été contraint à l’abandon, victime d’une chute, se cassant la clavicule. Il a néanmoins terminé 3ème de la Vuelta quelques semaines plus tard battu dans la montagne par le vainqueur final Juan José Cobo.

Ce qui est atypique chez ce coureur, c’est qu’il ne s’est réellement révélé que sur le tard, obtenant ses meilleurs résultats à 30 ans passés. C’est un garçon discret et modeste, au look très « british » qui parle un français très correct. Pour asseoir définitivement sa réputation de champion, il lui manque juste de s’imposer dans une étape en ligne. Jusqu’ici il n’a su s’imposer que dans des épreuves contre le chronomètre, se contentant de suivre dans les cols.  Le public, on le sait, aime le panache.