Une éventuelle faillite de la Grèce avec une probable sortie de ce pays de la zone Euro, devient malheureusement de plus en plus une réalité, alors qu’il y a quelques mois personne n’osait évoquer une telle situation.

Malgré les milliards d’euros injectés dans l’économie hellénique depuis plus d’un an, la Grèce risque de ne pas pouvoir redresser sa situation économique et l’Europe toute entière ne sait plus quoi faire pour éviter ce scénario catastrophe.

C’est en janvier 1981 que la Grèce adhère à la Communauté Economique Européenne (CEE) et dix ans plus tard elle passe à l’euro en même temps que d’autres pays européens.

Mais depuis fin 2009, la Grèce révèle au grand jour une situation budgétaire désastreuse avec un déficit public colossal égal à plus de 12 % du PIB national et la note de la Grèce évaluée par les agences de notation dégringole au plus bas.

En mai 2010, le FMI et l’Europe décident de venir en aide à la Grèce en octroyant un premier plan d’aide de 110 Mds€, avec en contrepartie pour la Grèce l’engagement de faire des économies drastiques.

Cela ne solutionne nullement la situation financière de la Grèce et la population hellénique très mécontente du plan d’austérité se révolte et déstabilise davantage la situation de ce pays.

Ce n’est pas le second plan d’aide de l’Europe de juillet 2011, qui va calmer le jeu et les dirigeants européens ne savent plus quoi faire pour sauver ce pays de la faillite qui risque de se concrétiser à l’automne prochain, si comme beaucoup le craignent la Grèce se retrouve sans liquidités dès le mois d’octobre.

La Grèce peut-elle sortir de la zone euro ?

C’est la question que tout le monde se pose et est-ce que cela serait la meilleure solution ?

Le traité de Lisbonne ne prévoit pas pour un pays qui fait partie de la zone euro de pouvoir en sortir ; la participation des pays à cette entente monétaire est irrévocable.

Mais après tout face à une telle situation chaotique pour l’Europe toute entière, il est peut être possible d’en changer les règles du jeu. Cela risque de prendre du temps si la révision doit être ratifiée par les 27 pays membres.

Une procédure simplifiée de révision pourrait être envisagée, mais il faut dans ce cas que la Grèce soit d’accord pour sortir de l’euro et là rien n’est sûr.

Il est cependant très difficile d’évaluer les conséquences de cette solution extrême. Les problèmes de la Grèce risquent de persister et certains économistes voient même avec un tel choix une implosion de la zone euro, avec des attaques spéculatives à l’encontre d’autres pays européens déjà très largement fragilisés.

Le seul point positif de ce scénario catastrophe, serait l’inévitable nécessité pour l’ensemble des acteurs européens de mieux s’organiser sur le plan économique et institutionnel pour parer au mieux à ce type de défaillance.