Research in Motion, le fabricant canadien du Blackberry, semble en danger. Est-il en train de suivre la voie d’Eastman Kodak, qui la semaine dernière, a déclaré faillite?
Les co-PDG, Jim Balisillie et Mike Lazaridis ont annoncé dimanche leur démission du cabinet qu’ils ont fondé en 1984, cherchant un «leadership transformationnel» pour redynamiser l’entreprise. Thorsten Heins, un ancien dirigeant de Siemens qui a rejoint RIM il y a quatre ans, a été nommé nouveau CEO.
RIM qui a inventé le Smartphone a lutté face à la rude concurrence d’Apple et d’une flopée d’appareils fonctionnant sur Android de Google.
C’est une chute spectaculaire pour l’entreprise emblématique, qui était il y a quelques années à une valeur de 70 milliards de dollars. Maintenant, elle vaut moins de 10 milliards de dollars et ses actions ont plongé depuis huit ans.
Il y a eu des spéculations si  intenses que l’entreprise pourrait être en vente prochainement. En fin de semaine dernière, les actions de l’entreprise ont rebondi sur le marché. Une rumeur a circulé disant que Samsung Electronics s’est intéressé à l’entreprise, selon la une du rapport du Financial Time. Dans le passé, Nokia, Microsoft et Amazon ont été cités comme acheteurs potentiels.
Cependant, le Conseil d’administration de RIM, a nié qu’ils cherchent des prétendants. «Il n’y a aucune intention de mettre la compagnie en vente », a déclaré une personne proche du dossier à The Wall Street Journal.
Selon les dernières données, Research in Motion accuse un retard considérable par rapport à la course aux applications, elle est en troisième place avec environ 43 500 applications. En comparaison, Apple compte près de 600 000 applications, tandis que Android en a environ 320.000, selon le rapport BGR.
Le design des appareils est lui aussi remis en cause, l’écran est trop petit, et les boutons et ne sont pas même toujours dans le même lieu d’un modèle à l’autre.
De plus, les clients qui ont acheté un Blackberry ont des options très limitées pour étendre leur fidélité à la marque. C’est en contraste avec Apple, qui offre non seulement un iPhone, mais aussi des tablettes iPad et différents ordinateurs Mac.
RIM a lancé une tablette Playbook l’année dernière, qui n’a pas trouvé de succès pour la marque. Les clients potentiels ont été déçus, ce qui a poussé RIM à offrir des rabais importants pour vendre le produit.
L’Inde, la tache
À l’heure actuelle, une seule chose qui va bien pour l’entreprise, c’est qu’elle émerge dans des marchés comme l’Inde, où plus d’un million de personnes utilisent l’appareil. RIM a créé une forte demande, mais pas dominante, dans un marché sensible aux prix en grande partie grâce à ses modèles bon marché.
En outre, la société prévoit de se concentrer sur la sécurisation des accords de licence de technologie avec d’autres sociétés, bien que de nombreux analystes doutent que les fabricants de téléphones rivaux se précipiteront pour un accord de licence avec RIM étant donné que la majorité est bien servie par Android. Sans cela, il y a peu d’espoir.

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