Espionnage : l’histoire de « Gladio »

A la fin de la Seconde Guerre mondiale, les agences de renseignement occidentales ayant dirigé la contre-offensive alliée – les nouvellement nommées CIA et le MI6 – établirent des plans de secours dans le cas où l'Europe serait envahie par les troupes soviétiques.

Il s'agissait de créer des groupes armés semblables aux réseaux de résistants montés pendant la guerre. Ainsi naquit le projet Gladio. Créé sous l'égide du SHAPE, le QG de l'OTAN, il devait coordonner les forces clandestines susceptibles d'évacuer la technologie, les "cerveaux" et les gouvernements européens en cas de coup de force des communistes.

"Le comité clandestin des forces alliées" comprenait la France, la Grèce, la Belgique, la Suisse et l'Italie, notamment. Les services de renseignement militaires et civils de ces pays dirigeaient les différentes cellules qu'ils alimentaient avec l'argent de leurs caisses noires.

L'objectif de Gladio était d'anticiper une invasion de l'URSS. Les pays membres avaient créé des caches d'armes à l'intérieur de leur territoire pour mener une guerre de partisans en cas de coup de force de l'ennemi.

A ce jour, les archives de Gladio ne sont pas ouvertes et l'ampleur du réseau n'est pas connue. L'affaire a pourtant éclaté en Italie grâce à une enquête interne dévoilant les ramifications de ce projet au sein de l'Etat. Puis il y eut le " scandale des fiches", durant lequel le gouvernement suisse dut reconnaître l'existence de la "P-26", cellule de renseignement helvétique chapeautée par le MI6 et destinée à évacuer le gouvernement vers l'Irlande en cas d'invasion russe.

Bien sûr, Gladio a suscité son lot de délires conspirationnistes. Comme si la résistance alliée contre le communisme était moins justifiable que la lutte contre le nazisme dix ans plus tôt…  

Une réflexion sur « Espionnage : l’histoire de « Gladio » »

  1. Merci
    Sympa, cette petite info. Je ne connaissais pas mais celà ferait un super film. A quand d’autres pistes de ce type.

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