Comment le Mossad a sauvé 510 enfants juifs du Maroc en 1961.
David Gerard Littman, que j'ai eu au téléphone mardi et jeudi et qui a accepté de s'exprimer sur le blog drzz, est un personnage hors du commun.
Pas seulement parce que cet historien britannique est l'un des orateurs les plus brillants de la Commission des droits de l'homme de l'ONU, à Genève ; pas seulement parce qu'il ajoute à son immense culture un humour anglais absolument décoiffant ; mais aussi parce que David Littman et sa femme Gisèle, la célèbre Bat Ye'or, sont de véritables héros de l'histoire d'Israël.
Flash-back.
MAROC – Le pays est indépendant depuis 1956. A sein de la population, les Juifs sont maltraités : ils ont l'interdiction de quitter le territoire et subissent humiliations et harcèlements quotidiens. Altertés, les services secrets israéliens leur viennent en aide et organisent leur fuite clandestine. En 1961 pourtant, un terrible drame endeuille l'opération : un navire affrété par le Mossad et baptisé Ergoz coule en mer Méditerranée. A son bord, 44 Juifs dont la moitié d'enfants. Tous les passagers périssent. Ebranlé, craignant de voir les autorités marocaines infiltrer ses réseaux, le Mossad propose un nouveau plan : infiltrer un agent au Maroc sous couvert de mission humanitaire et convaincre les autorités locales de laisser partir des enfants – de toutes confessions – pour des vacances en Suisse. Depuis ce pays, les enfants juifs seraient ensuite transférés en toute sécurité en Israël.
SUISSE – En 1961, David Littman a 28 ans. Diplômé de l'Institut d'Archéologie de Londres, il vient de se marier avec Gisèle, une Juive qui a fui l'Egypte pour étudier en Angleterre. Tous deux sont venus s'installer en Suisse, où David se joint aux efforts d'une ONG, l'Oeuvre de secours aux enfants, une fillière ayant aidé plusieurs milliers d'enfants juifs à passer la frontière durant la guerre. L'arrivée du jeune David Littman ne passe pas inaperçue. A l'époque, le directeur de l'Agence Juive de Suisse, Naftali Bar-Giora, sollicité par le Mossad pour fournir la recrue idéale capable d'opérer au Maroc, se penche sur le profil de son nouvel employé. Il convient parfaitement. L'oopération est lancée . Nom de code : "Mural".
CASABLANCA – Gad Shahar, le chef d'antenne du Mossad au Maroc a pris ses dispositions pour que Littman ne puisse divulguer des informations sensibles s'il était capturé : "Durant toute la durée de l'opération, dira-t-il plus tard, Littman lui-même ignorait qu'il travaillait pour le Mossad. Il pensait oeuvrer en faveur de l'Agence Juive. Il pensait que tous ses enfants et parents qui sonnaient à la porte de son bureau de Casablanca avaient été attirés par les annonces publiées dans les journaux marocains. En réalité, presqu'aucun Juifs n'avait noté ces publicités. Elles n'étaient utiles que pour la couverture de l'opération. Ces parents et enfants sont venus grâce à notre travail secret de localisation et de rassemblement de la communauté."
Littman, sa femme Gisèle et leur fille, installés temporairement à Casablanca, continuent leur action clandestine. Bientôt, la multiplication des candidatures juives pour ces "vacances en Suisse" finit par alerter les services locaux. Le chef de la police de Casablanca hurle de rage en consultant la liste des nommés et lance à Littman : "vous savez que vous êtes membre d'un complot sioniste !" Littman rejette l'accusation. Parallèlement, il joue de son statut d'humanitaire pour se rapproche du directeur de l'un des services secrets marocains. Il gagne son amitié et se plaint des pressions exercées par la police de Casablanca. Avec succès. Dans les semaines qui suivent, les policiers marocains aident les petits enfants juifs à charger leurs bagages sur les bus. Destination : la liberté.
D'abord logés dans des familles d'accueil, 510 enfants juifs sont parvenus à rejoindre Israël. Lors des 25 ans de l'opération, David Littman a reçu un prix de l'Etat hébreu pour son courage et son dévouement. Au cours de la céréminonie émouvante qui a eu lieu à Ashkelon, en 1986, les époux Littman ont pu rencontrer les familles des enfants qu'ils ont sauvés.
L'histoire n'est pas terminée. En octobre 2006, David Littman et deux agents du Mossad sont retournés sur les traces de l'Opération "Mural" pour le compte d'un documentaire israélien baptisé "Opération Mural : Casablanca 1961" (traduit en français). Officiellement membre d'un inoffensif groupe de retraités. ils ont arpenté les rues étouffantes de Casablanca et ont retouvé les lieux de leurs exploits.
Là où, en 1961, il avaient offert aux enfants juifs du Maroc les perspectives d'un futur libre. Dror !
simple commentaire
je ne savais pas que le Maroc étais un pays nazi pour que le juif soit maltraité de la sorte. Les juifs excite toujours au Maroc leur nombre a baisser mais pas éteint je ne nie pas que après l indépendance les juifs on étais affecter par une idéologie du nationalisme arabe élaborer par le parti de « l’Istiqlal » mais les juifs n était pas les seul les berbère on aussi goûter a leur malheur.
N.B le grand nombre des juifs marocain ne se trouve pas en Israël mais en Europe et en Amérique