« C’est un vrai cheval parisien. Il a passé sa semaine au paddock, et il est sans faute! » Cette petite phrase, je l’ai entendue un dimanche du mois de juin l’an passé, à la sortie d’un concours de CSO. Ravi, le cavalier gratifiait sa monture d’une petite tape sur l’encolure. Cette dernière soufflait et était trempée, mais, a priori, pour le cavalier, rien d’anormal! C’est vrai quoi, elle venait juste de fournir une quinzaine d’efforts en moins de deux minutes…Heureusement pour le cheval il ne faisait pas trop chaud en ce début d’après midi. Quelques degrés de plus, et le pauvre aurait vraiment été mal. Mais son cavalier l’aurait-il remarqué ?, lui qui le laisse au paddock toute la journée? Il faut dire que le paddock c’est une chance. Il aurait pu rester au « placard » (au box), une expression que l’on entend trop souvent de la part de cavaliers qui seraient bien étonnés de s’entendre accuser de maltraitance. Et pourtant! Un cheval a besoin d’exercices, dans le cas contraire, il peut déprimer et même tomber malade. L’en empêcher revient à le priver de ses besoins essentiels. Et dans ce cas, oui, c’est bien de la maltraitance. Mais revenons à notre cheval de concours. S’il vient de passer une semaine au paddock tout en ayant été entrainé régulièrement et préparé, OK, il n’y a pas de problèmes. Mais si il sort de son box pour aller dans un paddock de 20m², et n’est monté que le week end en concours, on peut quasi être certain qu’il ne va pas tenir longtemps le rythme…
Imaginez : on vous demande de faire une course le dimanche, sans aucuns entrainement, vous seriez fourbu, courbaturé, asphyxié…et j’en passe!
Les chevaux sont des sportifs comme les autres. Ils peuvent fournir de gros efforts mais uniquement s’ils ont suivi un entrainement progressif et régulier. Sinon ils vont avoir mal au dos et seront sujet à des tendinites, lésions musculaires et problèmes de cartilages. Et puis, ils vont aussi se dégouter. Ce qui peut leur paraitre amusant quand il sont en forme devient alors une souffrance, physique et psychique.
Soyons clairs : Si vous ne pouvez pas entrainer votre cheval en semaine, allez vous balader le dimanche. L’effort sera plus accessible à votre cheval que la compétition.
Saviez vous qu’un cheval en CSO doit être capable de galoper pendant 30 minutes sans soucis? Essayé, vous verrez c’est long 30 minutes, l’entrainement c’est long mais vous devrez en passer par là si vous vous souciez du bien-être de votre cheval.