Le gouvernement actuel a fait de l’éducation son axe d’effort prioritaire. En augmentant significativement le nombre d’enseignants, le président HOLLANDE espère trouver dans la modernisation et le renforcement de l’instruction et de la formation des jeunes générations la possibilité de sortir la France de la crise. Néanmoins, le métier d’enseignant semble en proie à une véritable perte d’attractivité.

 

Métier valorisant et mettant en avant le don de soi, le partage et la disponibilité, le corps des enseignants souffre actuellement d’une perte flagrante de reconnaissance et voit son image ternie par un certain nombre de faits divers et de stéréotypes. En ces temps de crise et d’incertitudes, l’enseignant apparaît comme un agent du service public ou privé qui jouit de la sécurité de son poste et d’un emploi du temps non-surchargé. Bien entendu, la réalité n’est pas aussi angélique.

 

De nombreux faits divers viennent quasiment chaque semaine nous prouver que l’enseignant évolue dans un milieu difficile. L’incivilité de certains élèves, le renoncement de certains parents à assurer l’éducation de leurs propres enfants, quand il ne s’agit pas des violences exercées contre les professeurs sont autant de facteurs qui font aujourd’hui du corps enseignant un métier portant de lourds stigmates.

 

Face à ce tableau mitigé, il est d’autant plus courageux, pour les étudiants se destinant à une carrière professorale, de maintenir leur vocation et leur soif d’enseigner intactes. Au même titre que d’autres métiers ayant des vertus utilitaires (médecine, armée,…), la notion de vocation est un pilier pour quiconque aspire à être professeur. L’image de ce métier doit plus que jamais être restaurée, réhabilitée.