Engrenages, le must du policier français

  

Engrenages est une série française diffusée sur canal+. Ce n’est pas une série policière classique s’ajoutant à la longue liste déjà existante des autres fictions policières françaises car elle a quelque chose qui la rend particulièrement originale et intéressante. Cela tient du fait que dans l’écriture de cette série il existe un double traitement autour de l’univers policier et en parallèle de celui du judiciaire.

Ainsi, tout au long d’une saison ‘engrenages’ on voit comment sont liés ces deux univers et on se rend compte qu’aucune autre série fait ce double traitement avec autant de réalisme.

J’ai commencé à suivre cette série lors de la diffusion de sa troisième saison. L’intrigue était passionnante et les personnages immédiatement attachants car ils montraient avec réalisme leurs forces mais aussi leur fragilités. Séduit j’ai fini de regarder la troisième saison puis j’ai fait en sorte de regarder les deux précédentes, tout aussi passionnantes que la troisième et qui m’ont permis de mieux comprendre la psychologie des personnages principaux.

A propos des personnages, de l’univers policier on s’intéresse tout de suite à la capitaine ‘Bertot’, elle a un tempérament très fort et sait parfaitement motiver et diriger son équipe. Pourtant, elle a aussi de grandes fragilités, dans les trois premières saisons, elle n’a pas de vie privée et se réfugie dans le travail, pour elle, la police c’est toute sa vie et 24h/24! ‘Gilou’ son ami et fidèle lieutenant est un policier expérimenté qui n’a pas peur d’avoir des liens ‘limites’ dans certains milieux pour obtenir ses fameux ‘tuyaux’. Lui aussi est pourtant fragile car il se met souvent dans des situations intenables jusqu’à parfois mettre en péril les efforts de ses coéquipiers dans certaines enquêtes. Gilou a une part d’ombre indiscutable. Les autres personnages policiers sont un peu moins intéressants mais apportent tous leurs contributions dans les enquêtes.

Du côté de la justice, j’aime beaucoup le juge d’instruction Roban, un juge expérimenté, intègre et courageux, il représente tout à fait (à mon sens) le ‘magistrat de terrain’ indispensable à la justice et qui fait parfaitement le lien entre la police et la justice dans les affaires criminelles notamment. On ne peut pas aussi rester indifférent devant le personnage de Maître Karlson, une très belle femme qui n’a pas froid aux yeux et est prête à utiliser tous les moyens dont elle dispose pour parvenir à ses fins. D’ailleurs, elle va souvent au delà des limites jusqu’à courir le risque de se faire ‘rayer du barreau’!

Mais je ne peux dresser le portrait de tous les personnages qui foisonnent dans la série. En tous cas, pour moi, si j’ai été ‘saisi’ par cette série en attendant toujours impatiemment le prochain épisode c’est surtout du à la qualité de son écriture ( les droits de diffusion de la série ont été rachetés par de nombreux pays étrangers séduits par cette fiction française), la richesse psychologique de ses personnages, son côté ultra-réaliste, son originalité dans le double traitement police-justice et enfin la variété des thèmes abordés lors des intrigues. Cela fait beaucoup de raison je crois !

La saison 4, débutée ce 3 septembre à l’air très intéressante et je vais la suivre attentivement comme beaucoup d’autres mordus par cette série j’imagine.