Les catastrophes naturelles sont de plus en plus présentes au sein de notre planète.  Chaque année, il y en a une nouvelle qui bouleverse une population quelque part.  Souvenez-vous du tsunami en 2004, de l’ouragan Katrina en 2005 ou encore du puissant séisme qui a ravagé Haïti en 2010. Mais qu’en est-il de l’inondation survenue au Pakistan ? Ce monstrueux débordement est la pire crise économique de l’histoire de ce pays et cette semaine, elle vient d’entrer dans «sa phase la plus critique».

L’ONU a estimé à environ 18,7 millions le nombre d’habitants affectés par l’inondation. En effet, environ 400 000 sinistrés se sont réfugiés à une cinquantaine de kilomètres de chez eux; la plus part vivant dans des cimetières ou encore, dans des endroits peu sécuritaires.  Amnat, 20 ans, est l’une de ces personnes. Elle a dû quitter son village en raison de l’ampleur des dégâts et quelques jours après, a accouché seule son enfant. «Il n’y avait ni médecin ni sage-femme», affirme la dame.  Depuis ce jour, elle garde sa petite fille dans son voile, à l’abri du soleil, car faute d’argent, elle ne peut se rendre à l’hôpital.

 Dans un bourg non loin où l’évènement tragique est survenu, les commerçants en profitent pour faire grimper les prix de leurs produits. L’arrivée de milliers de personnes a fait hausser le PIB et de ce fait, a provoqué une inflation record. Certains épiciers ont augmenté le prix des bouteilles d’eau de 30% et les compagnies de taxi ont majoré leurs frais de transport. Déjà que ces gens ont tout perdu lors de ces inondations et qu’ils n’ont plus rien, cette hausse majeure de prix est  insensée.

Les ONG sont débordées, le gouvernement est inactif et trop de gens ont besoin d’aide pour qu’on les laisse dans ce malheureux désastre. Nous [population du Québec] avons aidé bon nombre de communautés après de nombreuses catastrophes. Celle là n’est pas différente, mais pire. Le nombre de sinistrés est de deux millions de personnes de plus que lors du tsunami en 2004, additionné de ceux du tremblement de terre en 2005 et ceux d’Haïti en 2010. Nous nous devons de les aider, au même titre que les autres.

Réalisé grâce à l’article «On nous a abandonnés» écrit par Emmanuel Derville et paru dans le journal La Presse le 4 septembre 2010.