Tout bon jardinier sait qu’à la fin du mois d’août, les légumes sont tellement abondants qu’il faudrait se lever la nuit pour tout manger. Quand les tomates sont très mûres, c’est le moment de faire des pizzas pour éviter de les gaspiller.

Ce n’est pas très compliqué et ça permet de laisser son imagination prendre le pouvoir. On peut tout mettre sur une pizza, tout ce qui vous tombe sous la main. Personnellement,  je fais la pâte dans une machine à pain : c’est une bête pâte à pain à laquelle on peut ajouter un peu d’huile d’olive. Certains préconisent un peu de sucre, je ne vois pas l’intérêt. En effet, ce n’est pas la pâte qui compte mais ce qu’on met dessus. Pendant que la machine tourne, on prépare la sauce avec des tomates très mûres, inutilisables pour faire autre chose, que l’on pèle soigneusement, des oignons en abondance qu’on a récoltés il y a peu, des poivrons de toutes les couleurs, des courgettes coupées en fines rondelles. On peut éventuellement ajouter un piment en fonction du goût des invités. Il faut proscrire les sauces du commerce et surtout les concentrés. On fait revenir tout ça dans un peu d’huile d’olive en ajoutant éventuellement quelques épices qui sentent bon le soleil. Vous étalez la pâte dans une tourtière auparavant graissée avec un peu d’huile et vous y versez votre sauce. 

C’est à ce moment-là que votre créativité n’a plus de limites. Vous allez garnir votre pizza avec tout ce qui vous tombe sous la main : des tomates fraîches coupées en rondelles, des anchois, de Collioure comme il se doit, des fonds d’artichauts, et bien sûr des olives. Pour ma part, je préfère les noires. Certains aiment le Chorizo, personnellement je ne suis pas un fan.  Vous pouvez mettre une touche de verdure en ajoutant des épinards ou mieux, des feuilles de bettes. Tout cela sera recouvert de gruyère râpé, de Parmesan ou autre fromage italien. Vous enfournez ce chef d’œuvre à 200 degrés et vous le sortez quand la pâte est bien dorée. Les pizzas achetées dans le commerce sont souvent pâlichonnes.

Servez chaud accompagné d’un petit rosé sans prétention et c’est le bonheur.