Comment la regarder?
Ressentis de campagne…
A l’heure où s’éteignent les lampions sur ce long chemin de campagne, et indépendamment des enthousiasmes, des partis pris et des excès en tous genres, que reste-t-il ? Chacun gardera des souvenirs divers selon les prestations des candidats.
Il restera sûrement des traces visuelles. Les couleurs qui ont entouré les reportages télévisés. Des traces que les chaînes d’information en continu ont contribué à inscrire sur nos rétines. Avons-nous été en mesure de faire la différence entre le matraquage visuel par répétition et la valeur de l’information proposée ? Rien n’est moins certain. Tout au plus devons-nous en avoir conscience pour longtemps.
Que les lois du marketing s’appliquent à la politique ne peut surprendre personne. Qu’on n’en soit pas les premières victimes est presque naturel.
Il est possible aussi de s’interroger sur l’emballement sondagier. On les attend en permanence et on s’en lasse tout autant. Comment lever cette ambiguïté ? Cela rappelle un peu : « Je t’aime, moi non plus »
Pourtant à écouter les électeurs dans leurs commentaires ou dans les questions qu’ils posent au candidat, ce qui peut donner à réfléchir est le grand écart permanent qu’il doit opérer face à ses auditoires.
Entre le puissant rejet de la politique et son indéniable attraction, si l’on en croit la faible abstention, il y a une contradiction quasi insoluble.
Il faut traiter à la fois les Français et la France. Parler de la France n’intéresse pas l’Electeur français. Parler à chaque Français ne règle aucun problème de la France.
A force de nous emmener vers l’individualisme forcené, qu’il soit un progrès ou une récession, nous sommes obligés de l’exiger des candidats et très déçus parce que notre cas personnel n’est pas un thème de campagne.
Nous avons tout au long de la campagne entendu cette remarque : « Il (elle) ne parle pas de nos vrais problèmes ». C’est vrai, car quel que soit les discours, ils ne peuvent traiter MON problème.
Et mon aujourd’hui passe désormais avant le futur de la France. Non que ce soit mon idée de toujours. Mais c’est une inclination de la société. Le mérite comme valeur cardinale. Les laissés pour compte doivent sortir de mon champ visuel et rejoindre les autres cancers de l’Etat.
L’absence d’espoir, d’espérance ou de projet à longe terme, comme le fut l’Europe en son temps par exemple, y est pour beaucoup. La diversité de la communauté française explique un peu sa dispersion d’objectif. La distorsion, la fracture sociale, y contribue aussi. Est-ce affaire d’intégration ? Peut-être pas car les temps ne seront plus à une nation homogène, la mondialisation aidant.
Le combat entre la solidarité et l’égocentrisme apparaît lors d’une élection de ce type. Il est besoin désormais de comprendre qu’il est sans fin et sans gagnant.
[quote]Nous avons tout au long de la campagne entendu cette remarque : « Il (elle) ne parle pas de nos vrais problèmes ». C’est vrai, car quel que soit les discours, ils ne peuvent traiter MON problème[/quote]
[quote]Il faut traiter à la fois les Français et la France. Parler de la France n’intéresse pas l’Electeur français. Parler à chaque Français ne règle aucun problème de la France[/quote]
très judicieux cette remarque…!Il est plus urgent de traiter la France!
Mozarine, j’ai essayé en vain de corriger les fautes de frappe mais C4N ne veut plus! Pour le fond, demain sera un autre jour sur rtbf.be/info.
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Mozarine, j’ai essayé en vain de corriger les fautes de frappe mais C4N ne veut plus! Pour le fond, demain sera un autre jour sur rtbf.be/info.[/quote]
Pas grave! J’ai rien vu le plus important c’est la justesse de l’article!