Personne n'en parle alors que nous avons déjà pu visiter aux informations télévisées les agences immobilières "vidées" d'une partie de leurs commerciaux, et entendre bien d'autres secteurs professionnels se plaindre à juste titre de leurs difficultés. 

Les salariés du notariat prennent également la crise de plein fouet ou par effet évident de dominos, selon l'importance et la localisation des Etudes. Pas de nouvelles embauches, pas de remplacement en cas de congés parentales ou de départs en retraite, pas de nouveaux stagiaires, les derniers arrivés dans les études craignent l'avenir, et les jeunes en contrat de qualification ne savent pas s'ils pourront rester ou trouver un autre emploi…

La revue «La Semaine Juridique », il y a un an encore, proposait jusqu'à 6 pages d'offres d'emplois, le dernier numéro proposait…. 8 offres en tout et pour tout! 

Il y a peu, un clerc était garanti de trouver un poste pour un peu qu'il soit motivé et ne craigne pas de se déplacer géographiquement; il pouvait même aller jusqu'à se faire purement et simplement débaucher par un autre employeur ou contacter directement sur son poste de travail par un cabinet de recrutement! Aujourd'hui, il postule quasi désespérément pour s'entendre dire "on serait plutôt tenté de licencier!".

Et pour ceux qui souhaitent passer le Diplôme Supérieur du Notariat, qui comporte un stage rémunéré obligatoire de deux ans au sein d’une étude notariale, il semblerait que cela va devenir le parcours du combattant pour trouver un maître de stage.

Certains n'ont, fin 2008, pas vu la couleur de l'éventuelle prime de Noël!

Les clercs et employés du notariat, emploi diffus sur toute la métropole et outre-mer, ne descendront pas dans la rue comme ils ne l'ont pas fait, d'ailleurs, lorsque leur régime de retraite a été sacrifié (passage de la retraite de 55 ans pour certains à 60 ans voir plus, …).

A titre de complément d'infos, voici un extrait de la note de conjoncture établie par les Notaires de France: "il est désormais acquis que l’année 2008 est caractérisée :

– Par une baisse des volumes très brutale tant dans l’ancien (en moyenne 25 % -c’est le notariat qui l’annonçait en premier début septembre, soit 600 à 650.000 ventes contre 870.000 en 2007) que dans le neuf (en moyenne 44 % d’après la FPC sur un an entre le 1er octobre 2007 et le 1er octobre 2008).

– Et par l’apparition d’une baisse des prix a priori très modérée, non générale, et non uniforme, la baisse étant d’autant plus importante dans les secteurs où les prix ont trop rapidement progressé ces dernières années."

"Si la crise économique s’avère être également une crise monétaire majeure, si le chômage bondit et passe la barre des trois millions, il est difficile d’imaginer quel sera l’impact réel sur le volume des transactions et sur les prix."

Un état du marché devrait être reconsidéré durant avril 2009. Il est à craindre qu'il ne révèle guère de bonnes surprises…